samedi 13 novembre 2010

Passerelles (34)


Tampa (FL), novembre 1983 et Montréal, juin 2003

On a beau parler d'autre chose, on parle toujours un peu de soi. Par le regard qu'on a posé sur ce que l'on choisit de montrer, par ce qu'on en dit ou n'en dit pas. Et peu à peu se dessine ainsi un auto-portrait éclaté, un puzzle aux éléments épars dont, devenu aussi son propre spectateur, on découvre de temps en temps des pièces qui s'emboîtent bien, des agencements qui s'organisent et des zones plus larges qui se mettent à prendre un sens. Et des fois l'inverse.

3 commentaires:

  1. J'aime beaucoup ! Ce qui à mon sens prend un tour particulièrement intéressant dans ces deux auto-portraits c'est que s'y reflète dans l'intervalle 20 ans de ta recherche, quelque chose comme de l'échantillonnage régulier aux représentations redondantes. Et avec ici la petite touche disco (et Disney !?) en valeur ajoutée !

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  2. "Et des fois l'inverse" : délicieuse fausse vraie faute de français pour clore cette réflexion, comme l'entrechat de l'intelligence contre la certitude, le sourire si malicieux du rédacteur-photographe.

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  3. Oui, la photo est un langage et elle permet, aussi sûrement qu'un texte, l'exposition de ce que l'on est. Je partage...
    Heu... Tu te vois toujours derrière des grilles, des quadrillages, côté libre ou enfermé ? Bon, d'accord, je sors ! ;-)

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