samedi 9 janvier 2010

Cinéma, Cinémas (1)

Lyon, juin 2008

Le vendredi soir, c'est DVD-pizza-glaces. Un peu de zapping dans les vieux Truffaut en attendant que MH et Z rentrent de la piscine…

vendredi 8 janvier 2010

Passerelles (10)

Boston, mars 1996

Las Vegas, avril 2008

jeudi 7 janvier 2010

Chambres d'hôtel (26)

Florence, septembre 2006

Dans "L'image fantôme", Hervé Guibert écrit au chapitre "La chambre" (page 70) : "Une chambre d'hôtel qui n'est pas photographiable (où l'on n'a envie de prendre aucune photo) est déjà une mauvaise chambre. Quand on arrive dans une ville, la première chose est de photographier sa chambre, comme pour marquer son territoire, photographier son reflet dans les miroirs, comme pour marquer son appartenance provisoire, comme pour amortir son prix, comme un premier certificat de présence. Ou alors on occupe la chambre, aussitôt, en y faisant l'amour."
Je ne dirais pas que l'Hotel Lorena où je descends ce jour-là — à deux pas du Soggiorno San Lorenzo où nous allions autrefois, juste de l'autre côté du marché San Lorenzo — offre de mauvaises chambres mais, ce qui est sûr, c'est que je suis seul. La chambre d'angle que j'occupe est organisée un peu en bazar, avec un grand miroir en tête de lit dans lequel se reflète celui plus petit au-dessus de la table de travail et, plus que d'agrandir la pièce, ces jeux de renvois accentuent bizarrement son côté un peu étriqué et soulignent la circulation difficile autour du lit qui occupe presque tout l'espace.
Il n'empêche qu'à peine arrivé, mon premier réflexe aura bien été de "photographier [m]on reflet dans les miroirs"…

mercredi 6 janvier 2010

Cartes postales

Douz, avril 1996

Il en va des cartes postales comme des cabines téléphoniques : naguère compagnons incontournables du voyage, elles sont aujourd'hui presque introuvables.
Souvenirs — d'avant le nomadisme et la mobilité ubiquitaires — de la petite monnaie à mettre de côté pour les machines à pièces, de la question faussement triviale de savoir sinon où trouver une carte téléphonique (bureau de tabac ? kiosque à journaux ? bureau de poste ?), des appels en PCV dans les cas extrêmes… Et souvenir aussi du plaisir de s'asseoir en terrasse pour écrire tranquillement quelques mots pesés au dos d'une image (volontairement choisie un peu kitsch) que l'on ne postera quelquefois que le jour du départ, faute d'avoir trouvé le timbre ou la boîte aux lettres plus tôt (par précaution, on rajoutait alors quelque chose comme : "Lorsque tu recevras cette carte, je serais sans doute déjà rentré" ou "En espérant que cette carte te parvienne avant mon retour").
Question message, un mél ou un billet sur un blog font désormais sans doute aussi bien (voire mieux si l'on s'en tient à l'efficacité), mais il y a peu de chances qu'ils finissent un jour fixés au frigo par un aimant !

Venise, novembre 1983

mardi 5 janvier 2010

Amériques (7)

White Sands (NM), avril 1990
(avec une pensée pour Raymond Depardon)

lundi 4 janvier 2010

Passerelles (9)

Antibes, été 1956
© André Flandrin

Toulon, été 1990

dimanche 3 janvier 2010

Photos que l'on aurait pu prendre (7)

Lyon, juillet 2003

Je me réveille et la nuit sous mes paupières est un paysage changeant, zébré de lumières fluctuantes et fugaces disparaissant sitôt que je veux les fixer, tapis de nébuleuses instantanées explosant silencieusement et poussière d'étoiles que je "balaie du regard". J'ouvre les yeux et l'obscurité est encore telle que rien ou presque ne semble différent, si ce n'est que se dessine la tache à peine plus claire de ma main sur l'oreiller et que je distingue bientôt le profil de ton épaule. Peu à peu, une image qui ne sera jamais une photo se met en place, longtemps avant celle que je prendrai quelques heures plus tard lorsque la lumière du jour aura investi la chambre.