Lyon, avril 2009
Un lieu de pas grand-chose, au bout d'une friche destinée à disparaître. Un mur, illusion de façade, que j'ai — depuis le jour où j'ai pris cette photo — retrouvé toujours plus tagué à chacun de mes passages et dont je ne suis pas sûr qu'il tienne encore debout. Le reste de vie qui s'est réfugié là se résume maintenant aux camionnettes à lumignon et aux va-et-vient des amours tarifées, à deux pas des voies rapides le long desquelles l'idée de marcher est aussi saugrenue qu'à Los Angeles. Pas grand-chose à regretter en somme, lorsque tout cela aura disparu. Juste le souvenir d'une belle journée de printemps et d'une photo pour mémoire, sans plus de raison que cela.