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mercredi 17 décembre 2014

dimanche 21 septembre 2014

Silenzio (2)

Saint-Just-en-Chevalet, 20 septembre 2014

samedi 14 juin 2014

Consonnes

Lyon, 14 juin 2014

M rouge, Z jaune, L bleu... chaque jour vos présences latentes :-)

jeudi 13 février 2014

-2

Lyon, 13 février 2014

dimanche 1 septembre 2013

Silenzio

Saint-Just-en-Chevalet, 1er septembre 2013

lundi 20 mai 2013

Tôt



Saint-Just-en-Chevalet, 19 mai 2013

mercredi 8 mai 2013

vendredi 3 mai 2013

3x2

Lyon, 3 mai 2013

mercredi 1 mai 2013

Pêle-mêle



Lyon, 1er mai 2013

lundi 24 septembre 2012

11

Lyon, 22 septembre 2012

dimanche 23 septembre 2012

Va et vient

Lyon, 22 septembre 2012

mercredi 19 septembre 2012

Ionodoriquiqui

Lyon, 18 septembre 2012

vendredi 17 août 2012

dimanche 12 août 2012

dimanche 27 mai 2012

Quotidien (2)


Lyon, 27 mai 2012

samedi 28 janvier 2012

Quotidien

Lyon, 28 janvier 2012

samedi 26 mars 2011

jeudi 8 juillet 2010

Photos que l'on aurait pu prendre (12)

Prendre le métro m'offre des sentiments contradictoires. Je ne demande rien à la réalité, mais la réalité s'impose à moi en offrant à mon regard ses propres démultiplications. Et le métro, qui les exacerbe, m'en tient captif.
La fille à côté de moi est bras nus et je remarque au creux de son coude un sparadrap fixant une boule de coton. Elle vient sûrement de se faire faire une prise de sang, rendez-vous à jeun avant d'aller au boulot, pas de petit-déjeuner, peut-être un croissant en sortant du labo. Plus tard, elle retirera le sparadrap qui soulèvera la peau si le mouvement est précautionneux, puis un coup sec et ne restera qu'un point rose un peu plus foncé.
La fille à côté de moi, avec son sparadrap au creux du coude, n'est qu'un exemple. J'aurais pu tout aussi bien parler de cette vieille dame un peu voûtée à qui plusieurs offrent leur place assise, madame, madame, asseyez-vous, mais non ce n'est pas la peine je descends à cet arrêt. Et elle reste debout dans la travée, je vois ses cheveux blancs par au-dessus lorsqu'elle passe devant moi, elle sort à petits pas, les portes se referment.
Ou encore de ces petits signes qui brouillent l'idée qu'on se fait des gens en les voyant trop vite. Le diamant minuscule que je remarque, lorsqu'elle se retourne, sur l'aile du nez d'une fille au regard très doux. Le tatouage qui apparaît au bas du dos de cette quadragénaire à l'allure si classique — chignon, chemisier et pull-over — lorsqu'elle se penche pour fouiller le sac entre ses pieds.
Où que se pose mon regard, quelque chose l'accroche, parfois l'accapare. À trop se laisser prendre, tout mérite attention, à tout instant. Pas une seconde sans qu'une photographie potentielle ne se donne à voir. Sans parler de la vie qui va et dont la seule permanence est l'évidence de son propre changement, la matérialité même du monde décline des horizons inépuisables.
Lorsque je prends le métro, mon regard s'y perd. J'imprime mentalement un flux continu d'images qui n'existeront jamais comme preuve arrêtée d'une perception pourtant bien réelle, et je me demande où pourrait se situer la singularité de l'une ou l'autre de ces images. Petit à petit, la frontière se brouille pour moi entre ce qui mériterait d'y porter intérêt et un tout-venant qui serait à ignorer.
Quel sens à enregistrer, recopier et dupliquer la totalité du monde ?