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dimanche 8 mars 2015
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dimanche 28 décembre 2014
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dimanche 25 mai 2014
mercredi 26 mars 2014
mardi 31 décembre 2013
samedi 21 décembre 2013
Chambres d'hôtel (Hors Série 17)
Certosa di Pontignano,
Sienne (Italie), juillet 2007
S'il faut en croire ce qui est écrit ici, la Certosa di Pontignano est aujourd'hui fermée. Fardeau financier pour l'Université de Sienne à laquelle elle appartient (mais lui appartient-elle encore ?), elle ré-ouvrira peut-être un jour, mais ce sera vraisemblablement sous la forme d'un hôtel de luxe, et les rencontres et les Écoles d'Été qui ont pu s'y tenir ne seront plus qu'un souvenir, une parenthèse entre les siècles d'un destin monacal et une reconversion à son exact opposé. Des quelques fois où j'y ai séjourné, j'ai le souvenir de chambres sobres et modernes, déjà loin du confort qu'on imagine spartiate des cellules dans lesquelles elles s'étaient installées. Et le cadre avait ce mélange de magnificence et de contingence où l'on était pleinement bien, quand bien même il pouvait faire regretter à un américain, pragmatique et peu sentimental, que la salle de conférence aux plafonds peints où l'on discutait sous le regard d'angelots flottant dans un ciel baroque ne soit pas équipée de climatisation. On prenait les repas dans le déambulatoire du grand cloître, parfois sur la terrasse d'où l'on apercevait au soir les tours de Sienne se découper sur l'horizon. Aux heures creuses de l'après-midi, lorsque la chaleur sèche qui rendait aveuglante la blancheur des routes avoisinantes faisait rechercher la fraîcheur, on pouvait se réfugier dans des recoins le plus souvent déserts, des salons à l'usage déjà délaissé dont les meubles ensommeillés étaient recouverts de draps épais, attendant on ne sait quoi. Il y avait là quelque chose d'un temps suspendu et le sentiment d'un équilibre instable, la conscience instantanée de l'instant présent, la perception aiguë de la chance qu'on avait de le vivre et tout à la fois le pincement de ne pouvoir le partager et de le sentir déjà filer.
lundi 11 novembre 2013
Phone home
Vol BA635 Lyon-Londres,
7 novembre 2013
New York (New York), août 1981. Premier voyage aux États-Unis. À peine arrivé à l'aéroport, il me faut confirmer un rendez-vous par téléphone et, si je n'ai pas de difficulté à repérer un peu partout les alignements des appareils publics — ces gros blocs de métal que l'on a appris à connaître par les films —, il me faut juste me munir auparavant de suffisamment de quarters pour la communication, patienter ensuite en entendant le grésillement caractéristique de la sonnerie à l'autre bout — avec une pensée pour Hitchcock et "Le crime était presque parfait"... —, et surtout passer l'épreuve de la conversation, en anglo-américain et dans le bruit touffu de l'aérogare. Après avoir raccroché, j'espère avoir tout bien compris du lieu, du jour et de l'heure...
Massachusetts, août 1981. Comme pour la plupart de mes déplacements de ces années-là, c'est sans réservation que j'ai débarqué à New York. Après quelques nuits en YMCA, le plus simple pour me rendre à Woods Hole où j'ai rendez-vous est de prendre un bus Greyhound mais il y a des grèves, des manifestations avec des pancartes "Stop Reagan's war on the poor", des occupations de gares routières, et je me retrouve en rade dans un motel surplombant une autoroute. J'appelle chez mes parents et c'est ma mère qui me répond. Je lui parle en regardant dans le vague à travers la fenêtre, notre conversation épisodiquement couverte par le trafic des voitures en contrebas.
Tampa (Floride), octobre 1983 (pourquoi pas ?). C'est d'abord à la chaîne que j'introduis les pièces dans la fente du taxiphone, puis je les glisse ensuite une à une, rappelé régulièrement à l'ordre par un message avertissant de la coupure imminente. Comme souvent, la monnaie vient à manquer, et je gaspille alors les derniers instants à ne rien dire d'autre que "Je n'ai plus de pièces..." ou "Il n'y en a plus pour longtemps...". D'autre fois, je jouerai la prévoyance et j'aurai le temps de transmettre le numéro de la cabine pour me faire rappeler. Je dégusterai alors le plaisir égoïste de laisser sonner plusieurs fois — là, au milieu de la rue, des passants et des klaxons — avant de décrocher.
Pékin (République Populaire de Chine), avril 1986. La chambre de l'Hôtel de l'Amitié est immense, à l'image de ce qu'il a pu être dit de l'amitié sino-soviétique du temps où celle-ci a justifié la construction de celui-là. Sur le bureau, posés à côté d'un pot de fleurs, on peut voir une lampe sur un napperon brodé et un téléphone en bakélite, dodu comme un bouddha. La ligne n'est pas directe, il faut passer par un opérateur. D'abord incrédule, je dois me rendre à l'évidence que la communication s'établit avec facilité et j'appelle la maison avec le sourire un peu bête des enfants gagas de leur nouveau jouet. Tout va encore bien.
Kingston (Rhode Island), juillet 1987. Un bureau de visiteur, c'est toujours un peu la même chose. Une pièce vide avec une ou deux tables vides et des étagères vides... Où que l'on regarde, ce ne sont partout que lignes et angles droits, à l'exception du long fil qui serpente depuis une prise au mur pour se raccrocher à un téléphone gris et solitaire servant surtout d'interphone. Le premier jour, j'attendrai l'appel du rendez-vous pour le déjeuner mais, les habitudes sitôt prises, "mon" téléphone ne sonnera plus guère et, relégué derrière des papiers aux piles peu à peu montantes, j'oublierai jusqu'à sa présence.
San Francisco (Californie), mars 1992. Il fallait en ce temps-là confirmer auprès de la compagnie aérienne son vol retour, par téléphone et au plus tard la veille. Faute de l'avoir fait, c'est à l'aéroport que je découvre que TWA a annulé le San Francisco-New York du jour, avec à la clé un départ re-programmé a priori le lendemain à la même heure, un logement de transit dans un hôtel à quelques kilomètres et la consigne d'y attendre un appel pour d'éventuelles instructions. Peu enclin à connaître l'angoisse des acteurs se morfondant devant un combiné désespérément silencieux en priant que leur agent les appelle (ou des politiques espérant leur entrée au gouvernement), je retourne dès tôt le matin me poster à proximité des guichets d'information.
Californie, juin 1993. Une route droite bordée sur des kilomètres d'un désert à perte de vue, succession de champs de pierres blanches dont le chanfrein en bordure de fossé est décoré ça et là de messages — déclarations d'amour le plus souvent — écrits avec des galets sombres. Quelque part au milieu de ce nulle part, une cabine téléphonique alimentée par un panneau solaire qui la surplombe. Juste le plaisir de s'arrêter pour dire : "Devine d'où je t'appelle !".
Brasov (Roumanie), mai 1995. La pièce affiche une tristesse presque professionnelle et, même s'il serait bien tard pour appeler, le gros téléphone blanc posé sur la table de chevet entre les deux lits étroits, aux ressorts grinçants, n'offre de toutes façons aucune tonalité. Peut-être après tout n'est-il que décoratif, ou ses heures de fonctionnement sont-elles calquées sur celles du gardien qu'il a fallu réveiller pour prendre possession de la chambre pourtant dûment réservée (par téléphone...) ?
Trieste (Italie), septembre 1996. Les téléphones publics n'acceptent plus de monnaie mais seulement des cartes, cartes de crédit que l'on doit faire passer à la bonne vitesse et dans le bon sens dans une glissière verticale, ou cartes pré-payées achetées dans un kiosque. Il me reste une de celles-ci d'un précédent voyage et, l'introduisant dans l'appareil qui l'accepte, j'ai l'impression prétentieuse d'une familiarité me distinguant du touriste ordinaire, presque d'un retour au pays.
Mexico (Mexique), novembre 1996. La rue est bruyante, mais la coque en plastique transparent qui protège le téléphone public offre un semblant d'isolation. Finis les PCV ou la course à la petite monnaie, je suis devenu un pro de la "Carte Pastel Internationale" dont je connais le code (à une douzaine de chiffres) par cœur, ce code que je compose machinalement du pouce droit en appuyant, sans attendre les instructions, sur les touches métalliques à la surface légèrement incurvée. C'est mon père que j'ai en ligne. Il a toujours mal au dos et je me fâche presque avec lui pour les examens qu'il se refuse à faire. Je me sens mal à l'aise en raccrochant.
Orlando (Floride), avril 2001. Mauvaise correspondance, arrivée tardive et pas de valise sur le carrousel — on m'assure qu'elle a pris le vol suivant et me sera livrée à l'hôtel. Couché à minuit passé, je suis réveillé à trois heures du matin par un coup de fil de la réception qui n'a pas le droit de garder l'objet et doit impérativement me le remettre en mains propres, sur l'instant. Récupération ronchonne au lobby et, décalage horaire aidant, trop tard pour espérer se rendormir.
Bangalore (Inde), janvier 2002. Coutumier du fait, Benoît M. n'est pas venu donner sa conférence mais il a envoyé une cassette video à projeter, tout en tenant à répondre par téléphone aux questions de l'assistance depuis la chambre de son hôtel en Californie. L'appareil est rouge vif, il trône sur une table à nappe verte posée au milieu de l'estrade et, sitôt la projection terminée, le président de séance compose cérémonieusement le numéro fatidique, les haut-parleurs saturant l'espace d'une sonnerie grêle qui s'éternise. "Professor M.? Do you hear me, Professor M.?"
Madison (Wisconsin), août 2007. En arrivant à l'hôtel, le réflexe n'est plus de s'enquérir de la procédure pour téléphoner ("0" pour sortir, combien la minute, etc.), mais de savoir s'il y a du wifi, quel réseau et quel mot de passe. La liaison est bonne, j'ouvre une session skype et je fais visiter ma chambre par webcam à celles de la famille qui sont à Lyon ce jour-là. Je marche l'ordinateur à bout de bras, faisant se succéder des images à donner le mal de mer du lit, de la salle de bain et de la vue depuis la fenêtre.
Londres (Grande-Bretagne), novembre 2013. Atterrissage à 7h26, SMS "Bien arrivé" envoyé/reçu à 7h27.
7 novembre 2013
New York (New York), août 1981. Premier voyage aux États-Unis. À peine arrivé à l'aéroport, il me faut confirmer un rendez-vous par téléphone et, si je n'ai pas de difficulté à repérer un peu partout les alignements des appareils publics — ces gros blocs de métal que l'on a appris à connaître par les films —, il me faut juste me munir auparavant de suffisamment de quarters pour la communication, patienter ensuite en entendant le grésillement caractéristique de la sonnerie à l'autre bout — avec une pensée pour Hitchcock et "Le crime était presque parfait"... —, et surtout passer l'épreuve de la conversation, en anglo-américain et dans le bruit touffu de l'aérogare. Après avoir raccroché, j'espère avoir tout bien compris du lieu, du jour et de l'heure...
Massachusetts, août 1981. Comme pour la plupart de mes déplacements de ces années-là, c'est sans réservation que j'ai débarqué à New York. Après quelques nuits en YMCA, le plus simple pour me rendre à Woods Hole où j'ai rendez-vous est de prendre un bus Greyhound mais il y a des grèves, des manifestations avec des pancartes "Stop Reagan's war on the poor", des occupations de gares routières, et je me retrouve en rade dans un motel surplombant une autoroute. J'appelle chez mes parents et c'est ma mère qui me répond. Je lui parle en regardant dans le vague à travers la fenêtre, notre conversation épisodiquement couverte par le trafic des voitures en contrebas.
Tampa (Floride), octobre 1983 (pourquoi pas ?). C'est d'abord à la chaîne que j'introduis les pièces dans la fente du taxiphone, puis je les glisse ensuite une à une, rappelé régulièrement à l'ordre par un message avertissant de la coupure imminente. Comme souvent, la monnaie vient à manquer, et je gaspille alors les derniers instants à ne rien dire d'autre que "Je n'ai plus de pièces..." ou "Il n'y en a plus pour longtemps...". D'autre fois, je jouerai la prévoyance et j'aurai le temps de transmettre le numéro de la cabine pour me faire rappeler. Je dégusterai alors le plaisir égoïste de laisser sonner plusieurs fois — là, au milieu de la rue, des passants et des klaxons — avant de décrocher.
Pékin (République Populaire de Chine), avril 1986. La chambre de l'Hôtel de l'Amitié est immense, à l'image de ce qu'il a pu être dit de l'amitié sino-soviétique du temps où celle-ci a justifié la construction de celui-là. Sur le bureau, posés à côté d'un pot de fleurs, on peut voir une lampe sur un napperon brodé et un téléphone en bakélite, dodu comme un bouddha. La ligne n'est pas directe, il faut passer par un opérateur. D'abord incrédule, je dois me rendre à l'évidence que la communication s'établit avec facilité et j'appelle la maison avec le sourire un peu bête des enfants gagas de leur nouveau jouet. Tout va encore bien.
Kingston (Rhode Island), juillet 1987. Un bureau de visiteur, c'est toujours un peu la même chose. Une pièce vide avec une ou deux tables vides et des étagères vides... Où que l'on regarde, ce ne sont partout que lignes et angles droits, à l'exception du long fil qui serpente depuis une prise au mur pour se raccrocher à un téléphone gris et solitaire servant surtout d'interphone. Le premier jour, j'attendrai l'appel du rendez-vous pour le déjeuner mais, les habitudes sitôt prises, "mon" téléphone ne sonnera plus guère et, relégué derrière des papiers aux piles peu à peu montantes, j'oublierai jusqu'à sa présence.
San Francisco (Californie), mars 1992. Il fallait en ce temps-là confirmer auprès de la compagnie aérienne son vol retour, par téléphone et au plus tard la veille. Faute de l'avoir fait, c'est à l'aéroport que je découvre que TWA a annulé le San Francisco-New York du jour, avec à la clé un départ re-programmé a priori le lendemain à la même heure, un logement de transit dans un hôtel à quelques kilomètres et la consigne d'y attendre un appel pour d'éventuelles instructions. Peu enclin à connaître l'angoisse des acteurs se morfondant devant un combiné désespérément silencieux en priant que leur agent les appelle (ou des politiques espérant leur entrée au gouvernement), je retourne dès tôt le matin me poster à proximité des guichets d'information.
Californie, juin 1993. Une route droite bordée sur des kilomètres d'un désert à perte de vue, succession de champs de pierres blanches dont le chanfrein en bordure de fossé est décoré ça et là de messages — déclarations d'amour le plus souvent — écrits avec des galets sombres. Quelque part au milieu de ce nulle part, une cabine téléphonique alimentée par un panneau solaire qui la surplombe. Juste le plaisir de s'arrêter pour dire : "Devine d'où je t'appelle !".
Brasov (Roumanie), mai 1995. La pièce affiche une tristesse presque professionnelle et, même s'il serait bien tard pour appeler, le gros téléphone blanc posé sur la table de chevet entre les deux lits étroits, aux ressorts grinçants, n'offre de toutes façons aucune tonalité. Peut-être après tout n'est-il que décoratif, ou ses heures de fonctionnement sont-elles calquées sur celles du gardien qu'il a fallu réveiller pour prendre possession de la chambre pourtant dûment réservée (par téléphone...) ?
Trieste (Italie), septembre 1996. Les téléphones publics n'acceptent plus de monnaie mais seulement des cartes, cartes de crédit que l'on doit faire passer à la bonne vitesse et dans le bon sens dans une glissière verticale, ou cartes pré-payées achetées dans un kiosque. Il me reste une de celles-ci d'un précédent voyage et, l'introduisant dans l'appareil qui l'accepte, j'ai l'impression prétentieuse d'une familiarité me distinguant du touriste ordinaire, presque d'un retour au pays.
Mexico (Mexique), novembre 1996. La rue est bruyante, mais la coque en plastique transparent qui protège le téléphone public offre un semblant d'isolation. Finis les PCV ou la course à la petite monnaie, je suis devenu un pro de la "Carte Pastel Internationale" dont je connais le code (à une douzaine de chiffres) par cœur, ce code que je compose machinalement du pouce droit en appuyant, sans attendre les instructions, sur les touches métalliques à la surface légèrement incurvée. C'est mon père que j'ai en ligne. Il a toujours mal au dos et je me fâche presque avec lui pour les examens qu'il se refuse à faire. Je me sens mal à l'aise en raccrochant.
Orlando (Floride), avril 2001. Mauvaise correspondance, arrivée tardive et pas de valise sur le carrousel — on m'assure qu'elle a pris le vol suivant et me sera livrée à l'hôtel. Couché à minuit passé, je suis réveillé à trois heures du matin par un coup de fil de la réception qui n'a pas le droit de garder l'objet et doit impérativement me le remettre en mains propres, sur l'instant. Récupération ronchonne au lobby et, décalage horaire aidant, trop tard pour espérer se rendormir.
Bangalore (Inde), janvier 2002. Coutumier du fait, Benoît M. n'est pas venu donner sa conférence mais il a envoyé une cassette video à projeter, tout en tenant à répondre par téléphone aux questions de l'assistance depuis la chambre de son hôtel en Californie. L'appareil est rouge vif, il trône sur une table à nappe verte posée au milieu de l'estrade et, sitôt la projection terminée, le président de séance compose cérémonieusement le numéro fatidique, les haut-parleurs saturant l'espace d'une sonnerie grêle qui s'éternise. "Professor M.? Do you hear me, Professor M.?"
Madison (Wisconsin), août 2007. En arrivant à l'hôtel, le réflexe n'est plus de s'enquérir de la procédure pour téléphoner ("0" pour sortir, combien la minute, etc.), mais de savoir s'il y a du wifi, quel réseau et quel mot de passe. La liaison est bonne, j'ouvre une session skype et je fais visiter ma chambre par webcam à celles de la famille qui sont à Lyon ce jour-là. Je marche l'ordinateur à bout de bras, faisant se succéder des images à donner le mal de mer du lit, de la salle de bain et de la vue depuis la fenêtre.
Londres (Grande-Bretagne), novembre 2013. Atterrissage à 7h26, SMS "Bien arrivé" envoyé/reçu à 7h27.
Shanghai (Chine), décembre 2006
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