samedi 27 février 2010

New York (6)

New York, octobre 1986

Une porte d'allée banalisée sur Broadway et une simple indication d'étage. Un ascenseur du genre monte-charge (en compagnie d'un type peu engageant accompagnant deux filles minces et longues venues sans doute faire des photos de mode dans un studio quelque part dans l'immeuble). Et puis un couloir aux portes closes en enfilade jusqu'à l'entrée lumineuse de la galerie. Bien sûr les murs blancs de rigueur, sans doute un parquet de bois blond et certainement un accrochage minimaliste (de qui ? de quoi ?), et enfin — en poussant jusqu'à la baie vitrée — cette vue d'avant.

vendredi 26 février 2010

Paysages intermédiaires (15)

entre Annot et Peyresq, juillet 2008

D'Annot à Peyresq, la route grimpe presque en continu, s'enfonçant peu à peu dans une nature toujours plus sauvage. Et puis, enchâssée dans un virage en épingle, une maison isolée et taguée comme un bord de voie ferrée…

jeudi 25 février 2010

Family business

La Iglesia de Nuestra Señora Reina de Los Angeles,
Los Angeles (CA), novembre 2008

mercredi 24 février 2010

Citations (10)

Villa Olmo,
Côme, juin 2002

"… une fois de plus, le long de ces couloirs, à travers ces salons, ces galeries, dans cette construction d'un autre siècle, cet hôtel immense, luxueux, baroque, lugubre, où des couloirs interminables succèdent aux couloirs, silencieux, déserts, surchargés d'un décor sombre et froid de boiseries, de stucs, de panneaux moulurés, marbres aux glaces noires, tableaux aux teintes noires, colonnes, encadrements sculptés des portes, enfilade des portes, des galeries, des couloirs transversaux qui débouchent à leur tour sur des salons déserts, des salons surchargés d'une ornementation d'un autre siècle, des salles silencieuses où les pas de celui qui s'avance sont absorbés par des tapis si lourds, si épais, qu'aucun bruit de pas ne parvient à sa propre oreille…"

mardi 23 février 2010

Cinéma, Cinémas (9)

Ciné Doré,
Madrid, octobre 2008

Je ne me souviens plus

1. Je ne me souviens plus de qui jouait Starsky dans “Starsky et Hutch”.
[…]
7. Je ne me souviens plus de comment finit “Lolita”.
[…]
23. Je ne me souviens plus du nom du squelette dans “Les disparus de Saint-Agil”.
[…]
36. Je ne me souviens plus du nom de la ville nouvelle où se passait “L’ami de mon amie”.
[…]
64. Je ne me souviens plus du titre d’un seul film où jouait Pauline Carton.
65. Je ne me souviens plus du nom du personnage que jouait Charlene Tilton dans “Dallas”.
[…]

Mais je me souviens

1. Mais je me souviens de la ritournelle du générique ("Starskyyyyy _et _Hutch") que je ne peux pas m'empêcher de chantonner lorsque je prononce ces deux noms.
[…]
7. Mais je me souviens que, dans une interview télévisée de Nabokov, il y avait un service à thé sur la table mais qu’en fait c’était de whisky que sa tasse était remplie (on raconta l’anecdote après sa mort).
[…]
23. Mais je me souviens que Mouloudji jouait dans le film.
[…]
36. Mais je me souviens que "Les nuits de la pleine lune" se passaient entre Marne-la-Vallée et Paris.
[…]
64. Mais je me souviens que Harry Max jouait le père de Jean Yanne dans "Nous ne vieillirons pas ensemble".
65. Mais je me souviens qu’on la surnommait “Naf-Naf”.
[…]

Fragments d'un texte non publié de 1995
(écrit donc avant Google, Wikipedia, IMDB, etc.)

lundi 22 février 2010

Paysages intermédiaires (14)

Paris 13ème,
17 février 2010

La rue Watt est maintenant au bout de la rue Elsa Morante ! Enfin, une nouvelle rue Watt, plus vraiment "la plus bath", et Boris Vian aurait sans doute du mal à trouver où il pourrait y acheter quelques mètres carrés pour planter ses tomates…

dimanche 21 février 2010

New York (5)

New York,
avril 1988

Il y a des lieux que l'on a tellement vus en images — en photos ou au cinéma, dans des magazines ou sur des posters — que, lorsqu'on s'y rend pour la première fois pour de bon, on ne sait plus si l'on voit vraiment ce qui s'offre à notre regard ou si l'on cherche à y trouver ce que l'on attend.
S'il arrive souvent qu'on se plaise à retourner à des endroits que l'on a connus précédemment (des passages répétés pouvant même leur donner une valeur liée davantage à la répétition elle-même qu'au souvenir de la première fois, mais c'est une autre histoire…), la photographie offre ce paradoxe de nous permettre de revenir là où nous ne sommes jamais allés !