Affichage des articles dont le libellé est New York. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est New York. Afficher tous les articles
mercredi 4 février 2015
dimanche 26 janvier 2014
lundi 11 novembre 2013
Phone home
Vol BA635 Lyon-Londres,
7 novembre 2013
New York (New York), août 1981. Premier voyage aux États-Unis. À peine arrivé à l'aéroport, il me faut confirmer un rendez-vous par téléphone et, si je n'ai pas de difficulté à repérer un peu partout les alignements des appareils publics — ces gros blocs de métal que l'on a appris à connaître par les films —, il me faut juste me munir auparavant de suffisamment de quarters pour la communication, patienter ensuite en entendant le grésillement caractéristique de la sonnerie à l'autre bout — avec une pensée pour Hitchcock et "Le crime était presque parfait"... —, et surtout passer l'épreuve de la conversation, en anglo-américain et dans le bruit touffu de l'aérogare. Après avoir raccroché, j'espère avoir tout bien compris du lieu, du jour et de l'heure...
Massachusetts, août 1981. Comme pour la plupart de mes déplacements de ces années-là, c'est sans réservation que j'ai débarqué à New York. Après quelques nuits en YMCA, le plus simple pour me rendre à Woods Hole où j'ai rendez-vous est de prendre un bus Greyhound mais il y a des grèves, des manifestations avec des pancartes "Stop Reagan's war on the poor", des occupations de gares routières, et je me retrouve en rade dans un motel surplombant une autoroute. J'appelle chez mes parents et c'est ma mère qui me répond. Je lui parle en regardant dans le vague à travers la fenêtre, notre conversation épisodiquement couverte par le trafic des voitures en contrebas.
Tampa (Floride), octobre 1983 (pourquoi pas ?). C'est d'abord à la chaîne que j'introduis les pièces dans la fente du taxiphone, puis je les glisse ensuite une à une, rappelé régulièrement à l'ordre par un message avertissant de la coupure imminente. Comme souvent, la monnaie vient à manquer, et je gaspille alors les derniers instants à ne rien dire d'autre que "Je n'ai plus de pièces..." ou "Il n'y en a plus pour longtemps...". D'autre fois, je jouerai la prévoyance et j'aurai le temps de transmettre le numéro de la cabine pour me faire rappeler. Je dégusterai alors le plaisir égoïste de laisser sonner plusieurs fois — là, au milieu de la rue, des passants et des klaxons — avant de décrocher.
Pékin (République Populaire de Chine), avril 1986. La chambre de l'Hôtel de l'Amitié est immense, à l'image de ce qu'il a pu être dit de l'amitié sino-soviétique du temps où celle-ci a justifié la construction de celui-là. Sur le bureau, posés à côté d'un pot de fleurs, on peut voir une lampe sur un napperon brodé et un téléphone en bakélite, dodu comme un bouddha. La ligne n'est pas directe, il faut passer par un opérateur. D'abord incrédule, je dois me rendre à l'évidence que la communication s'établit avec facilité et j'appelle la maison avec le sourire un peu bête des enfants gagas de leur nouveau jouet. Tout va encore bien.
Kingston (Rhode Island), juillet 1987. Un bureau de visiteur, c'est toujours un peu la même chose. Une pièce vide avec une ou deux tables vides et des étagères vides... Où que l'on regarde, ce ne sont partout que lignes et angles droits, à l'exception du long fil qui serpente depuis une prise au mur pour se raccrocher à un téléphone gris et solitaire servant surtout d'interphone. Le premier jour, j'attendrai l'appel du rendez-vous pour le déjeuner mais, les habitudes sitôt prises, "mon" téléphone ne sonnera plus guère et, relégué derrière des papiers aux piles peu à peu montantes, j'oublierai jusqu'à sa présence.
San Francisco (Californie), mars 1992. Il fallait en ce temps-là confirmer auprès de la compagnie aérienne son vol retour, par téléphone et au plus tard la veille. Faute de l'avoir fait, c'est à l'aéroport que je découvre que TWA a annulé le San Francisco-New York du jour, avec à la clé un départ re-programmé a priori le lendemain à la même heure, un logement de transit dans un hôtel à quelques kilomètres et la consigne d'y attendre un appel pour d'éventuelles instructions. Peu enclin à connaître l'angoisse des acteurs se morfondant devant un combiné désespérément silencieux en priant que leur agent les appelle (ou des politiques espérant leur entrée au gouvernement), je retourne dès tôt le matin me poster à proximité des guichets d'information.
Californie, juin 1993. Une route droite bordée sur des kilomètres d'un désert à perte de vue, succession de champs de pierres blanches dont le chanfrein en bordure de fossé est décoré ça et là de messages — déclarations d'amour le plus souvent — écrits avec des galets sombres. Quelque part au milieu de ce nulle part, une cabine téléphonique alimentée par un panneau solaire qui la surplombe. Juste le plaisir de s'arrêter pour dire : "Devine d'où je t'appelle !".
Brasov (Roumanie), mai 1995. La pièce affiche une tristesse presque professionnelle et, même s'il serait bien tard pour appeler, le gros téléphone blanc posé sur la table de chevet entre les deux lits étroits, aux ressorts grinçants, n'offre de toutes façons aucune tonalité. Peut-être après tout n'est-il que décoratif, ou ses heures de fonctionnement sont-elles calquées sur celles du gardien qu'il a fallu réveiller pour prendre possession de la chambre pourtant dûment réservée (par téléphone...) ?
Trieste (Italie), septembre 1996. Les téléphones publics n'acceptent plus de monnaie mais seulement des cartes, cartes de crédit que l'on doit faire passer à la bonne vitesse et dans le bon sens dans une glissière verticale, ou cartes pré-payées achetées dans un kiosque. Il me reste une de celles-ci d'un précédent voyage et, l'introduisant dans l'appareil qui l'accepte, j'ai l'impression prétentieuse d'une familiarité me distinguant du touriste ordinaire, presque d'un retour au pays.
Mexico (Mexique), novembre 1996. La rue est bruyante, mais la coque en plastique transparent qui protège le téléphone public offre un semblant d'isolation. Finis les PCV ou la course à la petite monnaie, je suis devenu un pro de la "Carte Pastel Internationale" dont je connais le code (à une douzaine de chiffres) par cœur, ce code que je compose machinalement du pouce droit en appuyant, sans attendre les instructions, sur les touches métalliques à la surface légèrement incurvée. C'est mon père que j'ai en ligne. Il a toujours mal au dos et je me fâche presque avec lui pour les examens qu'il se refuse à faire. Je me sens mal à l'aise en raccrochant.
Orlando (Floride), avril 2001. Mauvaise correspondance, arrivée tardive et pas de valise sur le carrousel — on m'assure qu'elle a pris le vol suivant et me sera livrée à l'hôtel. Couché à minuit passé, je suis réveillé à trois heures du matin par un coup de fil de la réception qui n'a pas le droit de garder l'objet et doit impérativement me le remettre en mains propres, sur l'instant. Récupération ronchonne au lobby et, décalage horaire aidant, trop tard pour espérer se rendormir.
Bangalore (Inde), janvier 2002. Coutumier du fait, Benoît M. n'est pas venu donner sa conférence mais il a envoyé une cassette video à projeter, tout en tenant à répondre par téléphone aux questions de l'assistance depuis la chambre de son hôtel en Californie. L'appareil est rouge vif, il trône sur une table à nappe verte posée au milieu de l'estrade et, sitôt la projection terminée, le président de séance compose cérémonieusement le numéro fatidique, les haut-parleurs saturant l'espace d'une sonnerie grêle qui s'éternise. "Professor M.? Do you hear me, Professor M.?"
Madison (Wisconsin), août 2007. En arrivant à l'hôtel, le réflexe n'est plus de s'enquérir de la procédure pour téléphoner ("0" pour sortir, combien la minute, etc.), mais de savoir s'il y a du wifi, quel réseau et quel mot de passe. La liaison est bonne, j'ouvre une session skype et je fais visiter ma chambre par webcam à celles de la famille qui sont à Lyon ce jour-là. Je marche l'ordinateur à bout de bras, faisant se succéder des images à donner le mal de mer du lit, de la salle de bain et de la vue depuis la fenêtre.
Londres (Grande-Bretagne), novembre 2013. Atterrissage à 7h26, SMS "Bien arrivé" envoyé/reçu à 7h27.
7 novembre 2013
New York (New York), août 1981. Premier voyage aux États-Unis. À peine arrivé à l'aéroport, il me faut confirmer un rendez-vous par téléphone et, si je n'ai pas de difficulté à repérer un peu partout les alignements des appareils publics — ces gros blocs de métal que l'on a appris à connaître par les films —, il me faut juste me munir auparavant de suffisamment de quarters pour la communication, patienter ensuite en entendant le grésillement caractéristique de la sonnerie à l'autre bout — avec une pensée pour Hitchcock et "Le crime était presque parfait"... —, et surtout passer l'épreuve de la conversation, en anglo-américain et dans le bruit touffu de l'aérogare. Après avoir raccroché, j'espère avoir tout bien compris du lieu, du jour et de l'heure...
Massachusetts, août 1981. Comme pour la plupart de mes déplacements de ces années-là, c'est sans réservation que j'ai débarqué à New York. Après quelques nuits en YMCA, le plus simple pour me rendre à Woods Hole où j'ai rendez-vous est de prendre un bus Greyhound mais il y a des grèves, des manifestations avec des pancartes "Stop Reagan's war on the poor", des occupations de gares routières, et je me retrouve en rade dans un motel surplombant une autoroute. J'appelle chez mes parents et c'est ma mère qui me répond. Je lui parle en regardant dans le vague à travers la fenêtre, notre conversation épisodiquement couverte par le trafic des voitures en contrebas.
Tampa (Floride), octobre 1983 (pourquoi pas ?). C'est d'abord à la chaîne que j'introduis les pièces dans la fente du taxiphone, puis je les glisse ensuite une à une, rappelé régulièrement à l'ordre par un message avertissant de la coupure imminente. Comme souvent, la monnaie vient à manquer, et je gaspille alors les derniers instants à ne rien dire d'autre que "Je n'ai plus de pièces..." ou "Il n'y en a plus pour longtemps...". D'autre fois, je jouerai la prévoyance et j'aurai le temps de transmettre le numéro de la cabine pour me faire rappeler. Je dégusterai alors le plaisir égoïste de laisser sonner plusieurs fois — là, au milieu de la rue, des passants et des klaxons — avant de décrocher.
Pékin (République Populaire de Chine), avril 1986. La chambre de l'Hôtel de l'Amitié est immense, à l'image de ce qu'il a pu être dit de l'amitié sino-soviétique du temps où celle-ci a justifié la construction de celui-là. Sur le bureau, posés à côté d'un pot de fleurs, on peut voir une lampe sur un napperon brodé et un téléphone en bakélite, dodu comme un bouddha. La ligne n'est pas directe, il faut passer par un opérateur. D'abord incrédule, je dois me rendre à l'évidence que la communication s'établit avec facilité et j'appelle la maison avec le sourire un peu bête des enfants gagas de leur nouveau jouet. Tout va encore bien.
Kingston (Rhode Island), juillet 1987. Un bureau de visiteur, c'est toujours un peu la même chose. Une pièce vide avec une ou deux tables vides et des étagères vides... Où que l'on regarde, ce ne sont partout que lignes et angles droits, à l'exception du long fil qui serpente depuis une prise au mur pour se raccrocher à un téléphone gris et solitaire servant surtout d'interphone. Le premier jour, j'attendrai l'appel du rendez-vous pour le déjeuner mais, les habitudes sitôt prises, "mon" téléphone ne sonnera plus guère et, relégué derrière des papiers aux piles peu à peu montantes, j'oublierai jusqu'à sa présence.
San Francisco (Californie), mars 1992. Il fallait en ce temps-là confirmer auprès de la compagnie aérienne son vol retour, par téléphone et au plus tard la veille. Faute de l'avoir fait, c'est à l'aéroport que je découvre que TWA a annulé le San Francisco-New York du jour, avec à la clé un départ re-programmé a priori le lendemain à la même heure, un logement de transit dans un hôtel à quelques kilomètres et la consigne d'y attendre un appel pour d'éventuelles instructions. Peu enclin à connaître l'angoisse des acteurs se morfondant devant un combiné désespérément silencieux en priant que leur agent les appelle (ou des politiques espérant leur entrée au gouvernement), je retourne dès tôt le matin me poster à proximité des guichets d'information.
Californie, juin 1993. Une route droite bordée sur des kilomètres d'un désert à perte de vue, succession de champs de pierres blanches dont le chanfrein en bordure de fossé est décoré ça et là de messages — déclarations d'amour le plus souvent — écrits avec des galets sombres. Quelque part au milieu de ce nulle part, une cabine téléphonique alimentée par un panneau solaire qui la surplombe. Juste le plaisir de s'arrêter pour dire : "Devine d'où je t'appelle !".
Brasov (Roumanie), mai 1995. La pièce affiche une tristesse presque professionnelle et, même s'il serait bien tard pour appeler, le gros téléphone blanc posé sur la table de chevet entre les deux lits étroits, aux ressorts grinçants, n'offre de toutes façons aucune tonalité. Peut-être après tout n'est-il que décoratif, ou ses heures de fonctionnement sont-elles calquées sur celles du gardien qu'il a fallu réveiller pour prendre possession de la chambre pourtant dûment réservée (par téléphone...) ?
Trieste (Italie), septembre 1996. Les téléphones publics n'acceptent plus de monnaie mais seulement des cartes, cartes de crédit que l'on doit faire passer à la bonne vitesse et dans le bon sens dans une glissière verticale, ou cartes pré-payées achetées dans un kiosque. Il me reste une de celles-ci d'un précédent voyage et, l'introduisant dans l'appareil qui l'accepte, j'ai l'impression prétentieuse d'une familiarité me distinguant du touriste ordinaire, presque d'un retour au pays.
Mexico (Mexique), novembre 1996. La rue est bruyante, mais la coque en plastique transparent qui protège le téléphone public offre un semblant d'isolation. Finis les PCV ou la course à la petite monnaie, je suis devenu un pro de la "Carte Pastel Internationale" dont je connais le code (à une douzaine de chiffres) par cœur, ce code que je compose machinalement du pouce droit en appuyant, sans attendre les instructions, sur les touches métalliques à la surface légèrement incurvée. C'est mon père que j'ai en ligne. Il a toujours mal au dos et je me fâche presque avec lui pour les examens qu'il se refuse à faire. Je me sens mal à l'aise en raccrochant.
Orlando (Floride), avril 2001. Mauvaise correspondance, arrivée tardive et pas de valise sur le carrousel — on m'assure qu'elle a pris le vol suivant et me sera livrée à l'hôtel. Couché à minuit passé, je suis réveillé à trois heures du matin par un coup de fil de la réception qui n'a pas le droit de garder l'objet et doit impérativement me le remettre en mains propres, sur l'instant. Récupération ronchonne au lobby et, décalage horaire aidant, trop tard pour espérer se rendormir.
Bangalore (Inde), janvier 2002. Coutumier du fait, Benoît M. n'est pas venu donner sa conférence mais il a envoyé une cassette video à projeter, tout en tenant à répondre par téléphone aux questions de l'assistance depuis la chambre de son hôtel en Californie. L'appareil est rouge vif, il trône sur une table à nappe verte posée au milieu de l'estrade et, sitôt la projection terminée, le président de séance compose cérémonieusement le numéro fatidique, les haut-parleurs saturant l'espace d'une sonnerie grêle qui s'éternise. "Professor M.? Do you hear me, Professor M.?"
Madison (Wisconsin), août 2007. En arrivant à l'hôtel, le réflexe n'est plus de s'enquérir de la procédure pour téléphoner ("0" pour sortir, combien la minute, etc.), mais de savoir s'il y a du wifi, quel réseau et quel mot de passe. La liaison est bonne, j'ouvre une session skype et je fais visiter ma chambre par webcam à celles de la famille qui sont à Lyon ce jour-là. Je marche l'ordinateur à bout de bras, faisant se succéder des images à donner le mal de mer du lit, de la salle de bain et de la vue depuis la fenêtre.
Londres (Grande-Bretagne), novembre 2013. Atterrissage à 7h26, SMS "Bien arrivé" envoyé/reçu à 7h27.
Shanghai (Chine), décembre 2006
Libellés :
Amériques,
Angleterre,
Asies,
Chine,
Floride,
Inde,
Italies,
Massachusetts,
Mexique,
New York,
Notes,
Rhode Island,
Roumanie,
Wisconsin
jeudi 30 mai 2013
jeudi 25 avril 2013
lundi 25 février 2013
TWA
JFK Airport,
New York (New York), mars 1996
Je me souviens que, du temps où TWA existait, on disait du sigle de cette compagnie aérienne qu'il signifiait "The Worst Airline". On pouvait alors voler aussi sur SABENA en pensant "Such A Bad Experience Never Again", réservant à SWISSAIR (et, aujourd'hui encore, à LUFTHANSA) une lecture plus discutable quant à la disponibilité de ses hôtesses…
dimanche 24 février 2013
lundi 18 février 2013
vendredi 15 février 2013
mardi 11 septembre 2012
jeudi 5 juillet 2012
jeudi 22 mars 2012
samedi 17 décembre 2011
Proust
Lyon, 17 décembre 2011
Libé ce matin. La perche tendue aux images d'autrefois. Ici, Dear Photograph, là my-WTC (*), ailleurs sûrement bien d'autres…
(*) passer par les cases 161 et 162.
dimanche 4 septembre 2011
Sans fard
New York (NY), 1993
La "photo dans la photo" avait été prise à quelques pâtés de maison à peine d'où elle était accrochée ce jour-là, poster se fondant dans le décor de briques et de tuyaux d'un bar de New York comme Marlilyn l'avait fait quarante ans ou presque auparavant dans celui de son métro.
De toutes les photos que j'ai pu voir de Marilyn, c'est une de celles que je préfère. Il y en a quelques autres que j'aime aussi particulièrement pour leur côté "sans fard", comme celles prises sur le tournage des Misfits et que je rattache instantanément aux noms d'Inge Morath ou d'Eve Arnold, mais celle-ci m'avait toujours été anonyme. Comme beaucoup j'imagine, je connaissais cependant cette photo depuis longtemps. Pourtant, non seulement je n'aurais rien pu dire de son auteur mais, plus curieusement en fait, je ne m'étais jamais posé la question. Et puis il y a eu — il y a quelques mois —la parution du livre d'Adrien Gombreaud (*), et le nom d'Ed Feingersh est remonté à la lumière.
Je ne saurais dire mieux que ce qui nous est donné à lire sur la quatrième de couverture : "New York, 1955. Marilyn Monroe quitte Hollywood pour échapper à l’emprise des studios et à son image de blonde écervelée. Elle se réinvente en fréquentant l’élite intellectuelle et les cours de l’Actors Studio. Pour témoigner de cette nouvelle Marilyn, un magazine populaire engage le photographe Ed Feingersh. Ensemble, Ed et Marilyn inventent un style de reportage qui emporte le lecteur dans l’intimité de la star. Créatif et téméraire, il la suit pas à pas dans les rues, le métro ou les bars de Manhattan. De son objectif jaillissent les images sensibles d’une femme sans fard, une passante presque ordinaire, heureuse, mélancolique, impériale et solitaire. Cinquante ans plus tard, ces clichés cachent encore une énigme : alors que l’actrice entrait dans la légende, le photographe disparaissait sans laisser de trace. Le temps d’une semaine, il avait su voir Marilyn comme personne avant lui."
Voilà. Chassé-croisé, recto-verso, la réalité n'est pas toujours là où on l'attend. Et au détour d'une ou deux images, le photographe — qui à la fois en est le témoin et la construit — se glisse aussi, fugitif, sur quelques miroirs avant de disparaître.
(*) Une blonde à Manhattan, Le Serpent à Plumes (2011)
http://www.uneblondeamanhattan.com/
jeudi 21 avril 2011
vendredi 25 février 2011
lundi 14 février 2011
dimanche 13 février 2011
mardi 18 janvier 2011
Passerelles (37)
New York (NY), mars 2005
C'est sur ce marché aux puces de la 27ème rue que, par un dimanche matin froid et venté, j'ai rencontré Caroline Greenblatt. J'y repense en retrouvant par un autre hasard cette photo oubliée.
lundi 10 janvier 2011
Inscription à :
Articles (Atom)