Lyon, juillet 2003Je me réveille et la nuit sous mes paupières est un paysage changeant, zébré de lumières fluctuantes et fugaces disparaissant sitôt que je veux les fixer, tapis de nébuleuses instantanées explosant silencieusement et poussière d'étoiles que je "balaie du regard". J'ouvre les yeux et l'obscurité est encore telle que rien ou presque ne semble différent, si ce n'est que se dessine la tache à peine plus claire de ma main sur l'oreiller et que je distingue bientôt le profil de ton épaule. Peu à peu, une image qui ne sera jamais une photo se met en place, longtemps avant celle que je prendrai quelques heures plus tard lorsque la lumière du jour aura investi la chambre.
Une image qui est pour moi avant tout cinématographique.
RépondreSupprimerPeut-être que le texte vient là en appoint, en indispensable hors-champ. Il est bien présent dans l'image.
J'ai un peu peur aussi, ayant évoqué pas plus tard qu'hier au soir avec des amis l'importance pour moi du cinéma de Godard, d'être encore "sous influence" tant cette photo (noir et blanc, grain, position, cadre) me rappelle quelque chose qui aurait à voir avec Jean Seberg (les cheveux, l'épaule..).
Relisant ton texte, je me dis que dans le fond il se suffirait pratiquement à lui-même. Mais alors Patrick... la photographie... ?
Mon point de vue est probablement celui d'un "égaré", mais paraphrasant J-L G. je dirais "... le cinéma, mon beau soucis..."