Santorin, mai 1985
En ce temps-là, nous voyagions au culot, débarquant un jour de printemps sur l'île de Santorin sans la moindre réservation et trouvant presque naturel que le hasard nous offre une chambre pas chère et parfaite — plafond voûté et terrasse sur la baie — dans un Hôtel Loucas venant à peine de ré-ouvrir et dont le blanchiment annuel des terrasses étagées n'était pas encore terminé.
Une adresse comme celle-ci, on la garde d'abord scrupuleusement pour soi, espérant un peu naïvement qu'elle échappe encore quelque temps aux guides de voyage dont elle semble curieusement absente. Quelques années plus tard, on la confie à des amis comme un secret, pour apprendre à leur retour que — saison plus avancée peut-être ? — une boîte de nuit disco s'est installée juste en-dessous de l'hôtel, se faisant un devoir de casser méthodiquement le silence que nous avions tant aimé.
dimanche 20 décembre 2009
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