New York, 1993
Tôt en ce dimanche matin de début de printemps, l'air est encore glacial sur Lafayette St déserte et silencieuse. Juste peut-être le bruit d'un sac plastique qui se laisse porter par les rafales de vent. En descendant vers la pointe sud de Manhattan, un peu en-dessous de Chinatown et Little Italy, on atteint les rampes de Brooklyn Bridge du haut desquelles des Cadillac seventies qu'on croirait sorties d'un film de Scorcese ressemblent à des modèles réduits pour petits garçons. Si l'on rebroussait chemin pour pousser vers le World Trade Center, ce seraient des fourmis que l'on verrait, depuis son toit, peupler les rues encaissées du Financial District. L'air sec et froid donne une netteté particulière aux choses, mais la vue qui porte pourtant loin ne permet pas pour autant de distinguer la moindre présence d'un autre piéton matinal.
"Open your eyes!"...
(avec une pensée pour Margot, ma petite reine — cette semaine — de la Grosse Pomme)
Tôt en ce dimanche matin de début de printemps, l'air est encore glacial sur Lafayette St déserte et silencieuse. Juste peut-être le bruit d'un sac plastique qui se laisse porter par les rafales de vent. En descendant vers la pointe sud de Manhattan, un peu en-dessous de Chinatown et Little Italy, on atteint les rampes de Brooklyn Bridge du haut desquelles des Cadillac seventies qu'on croirait sorties d'un film de Scorcese ressemblent à des modèles réduits pour petits garçons. Si l'on rebroussait chemin pour pousser vers le World Trade Center, ce seraient des fourmis que l'on verrait, depuis son toit, peupler les rues encaissées du Financial District. L'air sec et froid donne une netteté particulière aux choses, mais la vue qui porte pourtant loin ne permet pas pour autant de distinguer la moindre présence d'un autre piéton matinal.
"Open your eyes!"...
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