New York, 1986
C'est peu de dire que New York est photogénique, et peut-être est-ce la raison pour laquelle on y est tenté, plus qu'ailleurs, par l'expérience de prendre des photos plus ou moins au hasard. Cette image a été prise dans Manhattan le Rollei à bout de bras, sans viser, marchant sans le savoir alors dans les pas du Depardon de "Manhattan out" (publication récente de photos de ce type prises en 1980) ou de Wenders qui évoque la même expérience dans "Une fois". (De manière amusante, tous deux remarquent que l'on "vise" ainsi la plupart du temps trop haut, avec des ciels exagérés et des têtes coupées...) Plus tard, j'ai trouvé chez un bouquiniste anglais un livre consacré à ce type particulier de "street photography" : "Shots from the hip", par un certain Alias Johnny Stiletto. Londres donc plus que New York, mais l'idée toujours qu'il ne peut s'agir que de photos dans des très grandes villes, avec peut-être un seuil de tolérance de l'image volée plus bas qu'ailleurs.
J'ai poussé cela un peu plus loin avec mon ricoh doté d'un intervalomètre et calé dans la poche de mon cuir; toutes les cinq secondes. J'ai ainsi volé qq photos dans des musées ou ailleurs; genre espion. Mais le résultat est faible ou à retravailler bcp.
RépondreSupprimerJ'ai surtout toujours pensé que cette façon de faire était plus qu'une remise au hasard. Une volonté peut-être de lâcher la bride à l'instinct.
Le faire occasionnellement n'est sans doute pas suffisant, mais s'y résoudre sur un long temps, oui. Je ne l'ai cependant pas fait.
Je te souhaite du plaisir à bloguer et te remercie pour tout le reste...
AA Major.