Pendant longtemps, je n'ai pas acheté de livres de photographies, ou si peu.
Un des tout premiers fut le Valparaiso de Sergio Larrain (Hazan, 1991) que j'avais trouvé à "La chambre claire", rue Saint-Sulpice à Paris, librairie que je venais aussi de découvrir par hasard...
Tant dans l'apparence que dans la typographie en escalier, la couverture beige avait un rien de désuet, — ce qui n'était pas pour me déplaire —, et l'ensemble du livre combinait un texte de Pablo Neruda à des photos magnifiques. Deux raisons de l'acquérir auxquelles s'ajoutait le titre dont le nom seul était déjà une invitation, comme peut l'être sur d'autres couvertures le mot de Patagonie qui conduit à Bruce Chatwin ou celui de Trébizonde à Patrick Boman.
Au fil des pages et en 38 photographies noir et blanc, ce sont des scènes au vol, des jeux d'ombres et de lumières servis par un format d'images essentiellement vertical, comme en un reflet des escaliers omniprésents de la ville à flanc de colline et des perspectives sans horizon que les ruelles étroites y dessinent, une succession de vues en plongées et contre-plongées jusque dans les bars où des miroirs suspendus allongent l'espace.
Sur la quatrième de couverture, ces quelques lignes de l'auteur :
"C'est à Valparaiso que j'ai commencé à photographier, arpentant les collines nuit et jour. Les Petites filles descendant l'escalier fut la première photo magique qui se présenta.
Une bonne image naît d'un état de grâce.
La grâce se manifeste lorsqu'on est délivré des conventions, libre comme un enfant dans sa première découverte de la réalité.
Le jeu est alors d'organiser le rectangle."
Sergio Larrain vient de partir.
Un des tout premiers fut le Valparaiso de Sergio Larrain (Hazan, 1991) que j'avais trouvé à "La chambre claire", rue Saint-Sulpice à Paris, librairie que je venais aussi de découvrir par hasard...
Tant dans l'apparence que dans la typographie en escalier, la couverture beige avait un rien de désuet, — ce qui n'était pas pour me déplaire —, et l'ensemble du livre combinait un texte de Pablo Neruda à des photos magnifiques. Deux raisons de l'acquérir auxquelles s'ajoutait le titre dont le nom seul était déjà une invitation, comme peut l'être sur d'autres couvertures le mot de Patagonie qui conduit à Bruce Chatwin ou celui de Trébizonde à Patrick Boman.
Au fil des pages et en 38 photographies noir et blanc, ce sont des scènes au vol, des jeux d'ombres et de lumières servis par un format d'images essentiellement vertical, comme en un reflet des escaliers omniprésents de la ville à flanc de colline et des perspectives sans horizon que les ruelles étroites y dessinent, une succession de vues en plongées et contre-plongées jusque dans les bars où des miroirs suspendus allongent l'espace.
Sur la quatrième de couverture, ces quelques lignes de l'auteur :
"C'est à Valparaiso que j'ai commencé à photographier, arpentant les collines nuit et jour. Les Petites filles descendant l'escalier fut la première photo magique qui se présenta.
Une bonne image naît d'un état de grâce.
La grâce se manifeste lorsqu'on est délivré des conventions, libre comme un enfant dans sa première découverte de la réalité.
Le jeu est alors d'organiser le rectangle."
Sergio Larrain vient de partir.
Merci Patrick pour ce post qui me donne un nom sur cette fameuse photo de Petites filles descendant l'escalier.
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