vendredi 9 octobre 2009

Photos que l'on aurait pu prendre (2)

2 juillet 2009 — Je m'étais posé sur une place où je ne vais d'habitude jamais, terrasse de café en attendant un rendez-vous de médecin. De-ci de-là des ingrédients possibles pour une photo, mais rien qui se mette vraiment en place. La façade qui me faisait face avait le crépi fatigué et des volets de bois à claire-voie qui lui donnaient un air d'Italie. Plusieurs fenêtres ouvertes, dont une au premier étage laissant voir contre un mur un tableau de facture un peu maladroite, ciel trop bleu en fond de décor d'une maison trop "canonique". Un autre cadre le surmontait et, à sa droite, un miroir dans une roue de gouvernail. J'aurais pu cliquer mais quelque chose me retenait, au-delà de la réticence à m'immiscer dans cette intimité à demi offerte au regard. Peut-être ce qui me pesait et me limitait dans mes allées et venues, mon vélo, mon sac plein de ces papiers toujours à lire, mon pull dont je ne savais s'il fallait le garder sur les épaules ou pas ?

9 octobre 2009 — Nouveau rendez-vous de médecin, retour sur la place. La fenêtre, dont on dirait que l'huisserie a été refaite, est maintenant fermée. En regardant bien, on aperçoit que le miroir-gouvernail est toujours là, mais plus rien de cette ambiance chargée qui attirait immanquablement le regard la première fois. Alors je prends quand même une photo de cette façade tout ce qu'il y a de plus banale, une image dont le seul intérêt n'est plus maintenant que de m'évoquer l'autre photo que j'aurais pu prendre.

jeudi 8 octobre 2009

Drive-in

Quelque part entre Québec et la Nouvelle Ecosse (?), été 2002

mercredi 7 octobre 2009

Chambres d'hôtel (5)


Chambre 3131, Imperial Palace (Las Vegas, avril 2008)

mardi 6 octobre 2009

Chambres d'hôtel (4)

Venise, novembre 1985

Pas de dilemme "argentique ou numérique" à cette époque, mais éventuellement l'alternative "Ilford HP5 ou Conté HB". Un temps de pose de quelques centièmes de seconde pour la première solution et de quelques minutes pour la deuxième, suffisamment pour laisser l'esprit papillonner tranquillement sur ce qu'on écrira plus tard...

"Repassant à l’hôtel avant d’aller dîner, tu t’es endormie toute habillée en travers du lit aux barreaux de fer. Ta jambe gauche est légèrement repliée, plissant le cuir de ta jupe et accentuant ton déhanchement. Tu as ton foulard Hockney en bandeau dans les cheveux mais, sous l’angora de ton pull gris à gros pois roses, c’est ton épaule droite que j’imagine, avec en son milieu une fossette creusée par la position de ton bras abandonné haut sur l’oreiller."


[extrait de Détails, texte non publié de 1994]

dimanche 4 octobre 2009

Passerelles (2)

San Diego, 6 janvier 2008

Lyon, 4 octobre 2009