samedi 15 octobre 2011

Autour de minuit (2)

1/2 octobre 2011

vendredi 14 octobre 2011

Souvenir shop

La nostalgie n'est peut-être pas tant le regret de ce qui a été que celui de ce qui aurait pu être. Jeune, on ne vit souvent le présent qu'à moitié, profitant bien sûr de l'instant mais négligeant ou jetant aux orties ce qui porte trop ostensiblement la marque du passé, préférant projeter dans un futur que l'on imagine à portée de main l'idée d'une vie pleine et entière, nouvelle et forcément meilleure. Plus tard, bien plus tard, la vie vécue n'aura pas forcément été au rendez-vous des espérances et, lorsqu'on se retournera vers sa jeunesse, le petit pincement au cœur qui nous étreindra portera la marque — au côté du rappel de quelques instants magiques que l'on aura connus — d'un regret informulé des rendez-vous manqués. Il en va ainsi du temps qui passe mais, glissant de l'avant à l'ailleurs, les choses sont-elles si différentes pour l'espace ? Tantôt les souvenirs nous renvoient à des lieux connus et chéris en les mêlant indistinctement à des instants enfuis, et nous n'avons alors de cesse, revenant par hasard ou par un fait exprès au même endroit, de retourner le plus exactement possible où nous avons jadis été, guettant le même et le dissemblable. Et tantôt c'est de ces lieux où nous ne sommes jamais allé que nous avons une sorte de nostalgie "anticipative", les imaginant tels que nous pensons les trouver à l'aune d'images forcément déjà anciennes et sans doute dépassées. Une ville inconnue ne ressemble jamais à l'idée que l'on s'en fait a priori, que ce soit par la lecture de son plan ou les photos et les films que l'on peut en avoir vu. Une fois sur place, rien n'est jamais vraiment pareil et, troquant de l'espace pour du temps, la nostalgie s'invite alors par l'impossibilité de revivre des souvenirs par procuration.

dimanche 9 octobre 2011

Passerelles (53)

 Cargèse, juillet 2004

Hammamet, 5 octobre 2011