vendredi 25 septembre 2009

Chambres d'hôtel (2)

Kissimmee (Floride), avril 2002

Est-ce parce qu'il s'appelle le Viking Motel que ses chambres distillent un ennui aussi glacial ? J'aurais préféré me poser au Gator Motel juste à côté, dont la moitié de la cour d'entrée est occupée par un crocodile en béton de 5 m de haut et 20 m de long, mais il était fermé. Et puis quoi ? Une fois entré dans la chambre aux deux grands lits jumeaux, c'est toujours un peu pareil avec les motels bon marché. Une odeur indéfinissable mais caractéristique, quelque part entre moquette et cigarette, une mini-savonnette sur une serviette rêche et minuscule, une télé accrochée haut dans le mur et qu'on allume machinalement. Cliché sans doute que le "motel blues", mais des fois pas si faux que ça...

jeudi 24 septembre 2009

n&b (5)

Université de Warwick, 24 septembre 2009

Le Département de Mathématiques et Statistiques de l'Université est flambant neuf, grands espaces lumineux et murs colorés, mais partout des tableaux noirs à l'ancienne et des craies blanches pour des discussions tâtonnantes dont on trouvera peut-être demain la trace bien mise en forme dans de nouveaux volumes qui s'ajouteront à ceux qui, juste à côté, derrière la vitre de la bibliothèque, consignent noir sur blanc et en silence tant de résultats déjà acquis.

mardi 22 septembre 2009

n&b (4)

Aéroport de Madrid Barajas, octobre 2008

Le poids de quoi ? des conventions ? Sous son uniforme de travail (costume bien noir sur chemise bien blanche), une silhouette massive pousse son chariot comme Sisyphe le ferait de son rocher, pour une journée toujours recommencée. Un peu plus loin, d'autres hommes en noir...

lundi 21 septembre 2009

Paysages intermédiaires (5)

Florence, juillet 1995

Le Palatino est arrivé à l'heure, et j'ai deux petites heures de transit avant de monter dans le car pour la Certosa di Pontignano, à côté de Sienne. Si l'image était sonore, on profiterait des annonces dans les hauts-parleurs de la gare, des klaxons à l'adresse des piétons préférant ignorer le passage souterrain et du vacarme réverbéré des bus et des scooters. On est pourtant vers midi, l'heure est un peu creuse et des ragazzi veillent avec nonchalance (mais professionnalisme) sur l'arrivée des touristes.