samedi 26 novembre 2011

Chambres d'hôtel (Hors Série 6)

EZ Aclimação, chambre 1183
São Paulo, 25 novembre 2011

Une vue verticale.
Bien qu'au dix-huitième étage, le regard peut encore s'offrir une échappée vers le haut en suivant l'empilement des balcons des immeubles d'en face. Tout en bas, en une perspective vertigineuse, c'est sur une piscine et les tables et chaises qui la jouxtent que l'on plonge. En face, un escalier étroit et raide — entrecoupé de rues que l'on devine à un passage irrégulier de circulation — ressemble à une échelle que l'on aurait dressée à flanc de colline.
Un paysage urbain comme un mur.

vendredi 25 novembre 2011

Ce blog n'est pas un journal de voyage mais... (25)

São Paulo, retour de Campinas, 25 novembre 2011

Ce blog n'est pas un journal de voyage mais... (24)

Universidade de São Paulo, 24 novembre 2011

Attendu : le Brésil est métissé.
Inattendu : São Paulo est la plus grande ville japonaise en-dehors du Japon.
Attendu : vouloir explorer la ville à pied est un exercice vain.
Inattendu : des rues peuvent, sur des kilomètres, n'aligner que des banques.
Attendu : on joue au foot dans les parcs.
Inattendu : il y a des salles de sport à tous les coins de rue.
Attendu : São Paulo est un gigantesque embouteillage.
Inattendu : il y a autant de stations-service en ville que de salles de sport.
Attendu : il fait doux, novembre est le début de l'été.
Inattendu : le soleil est "au nord" (se méfier en achetant un appartement).

jeudi 24 novembre 2011

Ce blog n'est pas un journal de voyage mais... (23)


Bernardino de Campos

 Av. Vergueiro

R. Chui

São Paulo, 24 novembre 2011

Quoiqu'arrivé au pays des globo blogs, je m'y sens encore bien étranger. Hôtel en zone résidentielle, rues en pente, pas de lecture facile d'un plan de ville entre les hauts immeubles surplombant des maisons basses, et pas d'idée d'où est le centre — à supposer qu'il n'y en ait qu'un dans cette mégapole... Après avoir enjambé une autoroute urbaine, on trouve quelques commerces en haut de Paraiso mais, tôt le matin, les seuls ouverts sont les stations-service, les pharmacies et les cafés où celui-ci est servi d'office avec du lait et beaucoup de sucre. Descente par des rues tranquilles où les seules âmes qui vivent semblent être les vigiles en faction qui vous dévisagent, dubitatifs. Retour rapide à l'hôtel pour être à l'heure à mon rendez-vous du matin et avoir juste le temps d'écrire ce billet avant...

Ce blog n'est pas un journal de voyage mais... (22)

sur les rives du fleuve Parana, novembre 1997

Av. Laurencena,
Parana, 22 novembre 2011

Déjà et encore, roulant et/ou rouillant, des Ford Falcon, des Chevrolet Impala, des américaines des années 60…

mercredi 23 novembre 2011

Ce blog n'est pas un journal de voyage mais... (21)







FlechaBUS
de Parana à Buenos Aires, 22/23 novembre 2011

Bus de nuit. La route qui défile et que l'on voit par bribes, entre somnolence et réveil aux arrêts. Les lumières, fugitives, auxquelles le regard s'accroche et le retour au noir. Les rêves aussi, hachés, L. qui me parle de ses amis, mon sac volé dans une rue piétonne... De temps en temps, vrai réveil, parenthèse de conscience plus aiguë. Partout des camions. Paysages de camions roulant, de camions arrêtés, en file, côte à côte sur des parkings à l'écart. Vers cinq heures, un peu de clarté sur l'horizon, les premiers taxis et les signes de la ville qui s'approche. La trajectoire incompréhensible du bus à travers des quartiers de misère, cabanes de tôle blotties en grappe au pied des ponts d'autoroute. Arrivée à Retiro. Le temps d'en sortir, il fait jour.

lundi 21 novembre 2011

Ce blog n'est pas un journal de voyage mais... (19)

Parana, 19 novembre 2011

"Quand reviennent les jours de bruine / Mes pensées indolentes / Ont la démarche nonchalante / Des belles argentines"

Après l'orage de la nuit, une pluie fine semblait avoir pris ses quartiers pour la journée. Au gré des chaussées bombées et de l'irrégularité des trottoirs, les caniveaux dessinaient une géographie de lacs et de rivières où l'on s'aventurait avec circonspection, avançant dans les rues comme sur une plage de rochers à marée basse.
Ciel bas lavant le trajet vers l'université de l'exotisme qu'on avait pu lui trouver jusqu'alors.
Un rien de mélancolie...

Ce blog n'est pas un journal de voyage mais... (18)

Parana, 19 novembre 2011

dimanche 20 novembre 2011

Ce blog n'est pas un journal de voyage mais... (17)

Complejo Grand Prix,
Santa Fé, 19/20 novembre 2011

Il y en a des vertes et bleues, des rouges et oranges, des jaunes à plume, des argentées, des colorées comme un décor de Gaudi, des tachetées panthère et des sobrement noires. Sorties au dernier moment d'un sac et leurs fines lanières attachées avec précision, elles vont glisser et tourner du début de la première tango class, tenue informelle, à la fin de la milonga où chacun est sur son 31.
Ce soir, c'est le maître Juan Carlos Copes et sa fille Johana qui donnent chacun un cours (et l'exemple). Observer, apprendre, s'entraîner. Le public, trans-générationnel, est chaleureux, acquis et concentré, indifférent à l'orage qui a éclaté sur Santa Fé et est en train d'inonder les routes du retour.