dimanche 8 mai 2011

Bigger than life (2)

Philadelphie (PA), 1er mai 2011

3 commentaires:

  1. de notre psychisme...
    zadddie

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  2. Toute cette "américanité", qui peut paraître à l'étranger, moi en l'occurrence, très/trop importante, sur le fond et la forme, me semble - mais je te l'ai déjà dit/écrit - faire passer le photographe, toi, non pas au second plan mais quand même en arrière-plan.
    Je ne suis pas sûr que l'on puisse, photographiquement, aller beaucoup plus loin que tous ces archétypes de signifiants/signifiés que tu nous montre d'ailleurs fort bien...
    Pour moi, une certaine lassitude de genres qui se développent aussi, je crois le percevoir, dans une photographie qui se veut contemporaine et qui ne ferait que s'appliquer des "dogmes" qui ne conviennent qu'ailleurs. Des paysages français avec un look états-unien, des couleurs, des formats (lire avec grand intérêt la préface de G. Mora au livre de B. Plossu "101 éloges du paysage français" qui je crois, remet un peu les choses à leur place.
    Je dis tout ça parce que je crois sentir un danger (je m'inclus très évidemment dans la liste des personnes concernées) d'uniformisation, de formatage superficiel qui serait préjudiciable...

    Je me trompe peut-être, mais toujours est-il que, parmi tes dernières photos, "Black tie" est l'ensemble que je préfère, et de loin, peut-être parce que l'humanité (la description) qui la traverse va bien au-delà des U.S.A.

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  3. Il y a, c'est vrai, un formatage du regard qui fait que, d'être exposé à tel ou tel courant de la photo contemporaine, on en vient à voir différemment, par exemple en terme de format (plus ou moins inconsciemment, le regard 2011 s'éloigne sensiblement du 2/3 de naguère et tend facilement à des rectangles presque carrés...). En même temps, c'est aussi intéressant dans la mesure où l'espace en vient à devoir se remplir différemment (voir ce que disait Depardon de l'utilisation du "trop" horizontal, en haut ou en bas, et de ce que devoir l'utiliser révèle une lecture supplémentaire de l'espace qui est offert à la vue). Quant à l'américanité, je dirais que le problème est différent ici et là-bas. On a déjà discuté de tout ce qui est projection, qui fait que l'on voit sur place, par surenchérissement, surtout ce que l'on s'attend à voir. C'est un écueil bien sûr, mais différent de celui de trouver ici des airs de là-bas, par diffusion (en ce sens, ton "restaurant" récent se lit plus ou moins naturellement "à l'américaine"). Finalement, et tu es bien placé pour le savoir avec par exemple tes paysages en noir et blanc, s'abstraire de l'exotique tout en gardant à la photo une singularité est un exercice bien difficile. Et je dirais que ne pas s'effacer devant et _malgré_ le même exotisme aussi...

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