"Ah mais non, on ne peut pas faire la photo, il manque quelqu'un ! Où est Liliane ? Et Liliane ?!"
J'avais oublié cette réplique de Jean-Pierre Léaud avant de la redécouvrir l'an dernier au générique de MonŒil (merci Christian L. !). Je me souvenais de Bernard Menez en pantalons pattes d'éph et de Nathalie Baye aux lunettes pré-hipster ("Ah dis donc, Joelle, si tu voulais… — Si je voulais quoi ?!"), de Jean-Pierre Aumont et de ses foulards de vieux beau ("Je vous présente Pamela"), du couple sans l'être Jacqueline Bisset/François Truffaut — Truffaut au jeu toujours un peu faux — et, plus tard, le reproche que lui en fera Godard dans sa lettre de rupture, d'Alexandra Stewart enceinte ne voulant pas se mettre en maillot de bain pour ne pas perdre son rôle, de la scripte qui craque ("C'est quoi ce métier où tout le monde se tutoie, où tout le monde ment, où tout le monde couche avec tout le monde ?").…
C'est à l'Ambiance que j'ai vu "La nuit américaine", peu après sa sortie. Ce devait être en juin 1973, car c'était à une séance de début d'après-midi juste après que j'ai passé la dernière de mes épreuves de bac — quoique, à la réflexion, je me demande si ce n'était pas aussi une journée de manif anti-Debré ("Debré, si tu savais, ta réforme, ta réforme, etc.") ?
Je suis bien sûr allé d'autres fois à l'Ambiance, avant et après mais, pour moi, c'est "La nuit américaine" de 1973 qui me revient immédiatement en mémoire quand je repense à ce cinéma, à sa salle au papier peint à larges motifs géométriques du genre labyrinthe (en camaïeu de beige et marron ?), à son éclairage pop fait de grosses boules orange et à ses sièges en coques de plastique blanc.
Deux vitrines verticales encadraient l'entrée, affichant photos et coupures de presse du (ou des) film(s) de la semaine. Lorsque le cinéma a fermé, on a pu lire quelque temps "Au revoir les enfants" au-dessus de la porte.
Voir aussi ici.
J'avais oublié cette réplique de Jean-Pierre Léaud avant de la redécouvrir l'an dernier au générique de MonŒil (merci Christian L. !). Je me souvenais de Bernard Menez en pantalons pattes d'éph et de Nathalie Baye aux lunettes pré-hipster ("Ah dis donc, Joelle, si tu voulais… — Si je voulais quoi ?!"), de Jean-Pierre Aumont et de ses foulards de vieux beau ("Je vous présente Pamela"), du couple sans l'être Jacqueline Bisset/François Truffaut — Truffaut au jeu toujours un peu faux — et, plus tard, le reproche que lui en fera Godard dans sa lettre de rupture, d'Alexandra Stewart enceinte ne voulant pas se mettre en maillot de bain pour ne pas perdre son rôle, de la scripte qui craque ("C'est quoi ce métier où tout le monde se tutoie, où tout le monde ment, où tout le monde couche avec tout le monde ?").…
C'est à l'Ambiance que j'ai vu "La nuit américaine", peu après sa sortie. Ce devait être en juin 1973, car c'était à une séance de début d'après-midi juste après que j'ai passé la dernière de mes épreuves de bac — quoique, à la réflexion, je me demande si ce n'était pas aussi une journée de manif anti-Debré ("Debré, si tu savais, ta réforme, ta réforme, etc.") ?
Je suis bien sûr allé d'autres fois à l'Ambiance, avant et après mais, pour moi, c'est "La nuit américaine" de 1973 qui me revient immédiatement en mémoire quand je repense à ce cinéma, à sa salle au papier peint à larges motifs géométriques du genre labyrinthe (en camaïeu de beige et marron ?), à son éclairage pop fait de grosses boules orange et à ses sièges en coques de plastique blanc.
Deux vitrines verticales encadraient l'entrée, affichant photos et coupures de presse du (ou des) film(s) de la semaine. Lorsque le cinéma a fermé, on a pu lire quelque temps "Au revoir les enfants" au-dessus de la porte.
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