Tokyo (Japon), 26 octobre 2012
La foule mais le silence… Quittant l'avenue et s'engageant dans la rue piétonne qui rejoint la gare de Kanda, on croise un flot ininterrompu de voyageurs que le matin délivre et, le remontant à contre-courant, on prend peu à peu conscience de l'épaisseur d'une forme de silence qui l'enveloppe. Glissement pressé mais feutré des silhouettes, le mutisme des trajectoires parallèles n'est cassé que par les claquements de talons qui résonnent et se dispersent — claquements dont, les remarquant, on croirait qu'ils vont s'amplifiant. Sinon, rien ou pas grand-chose. De temps en temps, un peu de musique qui s'échappe d'une boutique devant laquelle on passe, ici la sonnette grêle d'un vélo, là le transistor chuintant d'un vendeur de bricoles. Et puis, plus on s'approche de la gare et plus les bruits de la rue reprennent un cours habituel, le va-et-vient des trains ajoutant son roulement de métal aux annonces des hauts-parleurs et à la circulation retrouvée.
Ces deux dernières photos sont superbes, et celle-ci plus encore, où rien n'est montré et pourtant nous ressentons le mouvement du marcheur et reconstruisons son portrait d'homme cravaté se rendant au bureau.
RépondreSupprimerSylvie
Merci Sylvie !
SupprimerSi tu sucres ta première phrase... Tu as le début d'un roman dont on attend la suite...
RépondreSupprimerBD (impossible de passer la barre URL à chaque fois que je veux laisser un com quelque part... donc Brigitte David c'est définitivement BD)