mardi 1 septembre 2009
Paysages intermédiaires (2)
En exergue de son récent "Equatoria", Patrick Deville cite Céline qui a écrit un jour : "C'est cela l'exil, l'étranger, cette inexorable observation de l'existence telle qu'elle est vraiment pendant ces longues heures lucides, exceptionnelles dans la trame du temps humain, où les habitudes du pays précédent vous abandonnent, sans que les autres, les nouvelles, vous aient encore suffisamment abruti." On tombe sur cette phrase, et on se dit que c'est tout à fait ça (au terme "abruti" près peut-être, qui se discute...) : l'étranger davantage comme un entre-deux que comme un ailleurs, à la fois une absence et l'identification à un "méta-point de vue", extérieur par essence à l'avant autant qu'à l'après, à ce que l'on quitte autant qu'à ce que l'on va trouver.
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J'aime dans cette image le glissement qui s'effectue entre le premier et le deuxième plan; glissement de contraste et des lignes qui se courbent, du deux-roues qui devient non-motorisé, comme un changement de tempo, du groupe à plus de solitude. C'est ce glissement qui semble exprimer ton propos, "l'étranger davantage comme un entre-deux que comme un ailleurs", auquel j'adhère.
RépondreSupprimerC'est aussi une image que je rangerais bien aux côtés de tes "Géométries urbaines"; dommage cependant que la résolution de l'image agrandie soit un peu modeste (le problème du passage à l'échelle ?).
PS: je voulais dire "c'est ce glissement qui semble *illustrer* ton propos"...
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