Hôtel Gay-Lussac,
Paris, 13 mai 2013
L'hôtel n'y est pour rien. C'est juste qu'à chaque fois, on ne peut s'empêcher de lire la chambre avec les lunettes de son humeur du moment et que, de temps en temps, on y projette les flottements de son vague-à-l'âme. Aujourd'hui, la télé penche, la double télécommande est un casse-tête et le verre à dents en plastique casse lorsqu'on s'en saisit. La fenêtre fermée ne filtre pas grand-chose de la circulation d'en bas et les bus qui marquent l'arrêt dans un souffle appuyé repartent en faisant vibrer les vitres. Sirène d'ambulance dans le lointain, silhouettes pressées qu'on aperçoit en se penchant et qu'on laisse filer sous le regard, terrasse couverte entre deux distribanques, la ville bruisse de ses vibrations ordinaires, indifférente aux voyageurs immobiles d'un soir.
Ce genre d'installation (?) me rappelle certains souvenirs d'ici où là.
RépondreSupprimerSans doute un passage "d'affaire" où l'humeur du moment trouve à s'auto-alimenter grâce à l'environnement. Avec la sirène et c'est un peu New York (image d'Épinal) qui entre dans la photographie et les mots viennent heureusement préciser que si c'est de l'humour photographique, il est d'un degré strictement supérieur à un.
Mais quand même Patrick... rue Gay Lussac ! ce n'est pas le fin fond du 9-3, non ? Sans parler de "feu" le Studio des Ursulines historique, reste bien quelques librairies vers... Mes yeux se brouillent à la pensée de cet horizon trop lointain...