Lyon, avril 2009
Un lieu de pas grand-chose, au bout d'une friche destinée à disparaître. Un mur, illusion de façade, que j'ai — depuis le jour où j'ai pris cette photo — retrouvé toujours plus tagué à chacun de mes passages et dont je ne suis pas sûr qu'il tienne encore debout. Le reste de vie qui s'est réfugié là se résume maintenant aux camionnettes à lumignon et aux va-et-vient des amours tarifées, à deux pas des voies rapides le long desquelles l'idée de marcher est aussi saugrenue qu'à Los Angeles. Pas grand-chose à regretter en somme, lorsque tout cela aura disparu. Juste le souvenir d'une belle journée de printemps et d'une photo pour mémoire, sans plus de raison que cela.
Un lieu sans identité surtout mais qui pourtant existe, ou a existé.Pour preuve cette photo .Philippe Vasset dans "Un livre blanc"(fayard)donne une belle existence aux friches , qu'il nomme "zones blanches" en égard à la couleur par laquelle elles sont représentées sur les plans.
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