Buenos Aires, 29 août 2010
Vent et froid ce matin, ce n'est pas tant le printemps qui commence que l'hiver qui s'accroche et rechigne à finir.
Levé tôt, on marche dans des rues où le patchwork des trottoirs a quelque chose d'un pantalon de jardinier. Dents creuses bâchées des parkings offrant un peu partout une échappée vers le ciel entre deux immeubles ayant porté beau et répétition à l'identique des "kioscos" ouverts sur la rue, le centre-ville bégaie. Les terrasses qui sont en place sur les trottoirs de Santa Fe attendent l'après-midi pour se remplir un peu ; avant, on se réfugie à l'intérieur de l'un quelconque de ces bars que l'on trouve à chaque intersection ou presque.
Taxi jusqu'à la Plaza Dorrego et exploration des alentours avant que l'animation du marché aux puces s'installe. Silence de dimanche matin, squares déserts, boutiques fermées. Un peu plus tard, mélange d'improbable dès que l'on s'écarte du périmètre touristique et de répétitif lorsqu'on revient plonger dans son industrie vibrillonnante. Passé midi, la foule qui va et vient sur Defensa jusqu'à la Plaza de Mayo glisse le long d'étals d'artisanat indifférenciables. De ci de là de la musique, parfois des musiciens.
On hésite entre rentrer à pied ou prendre un taxi, ce sera à pied.
L'enseigne ne trompe pas "Portobello road", presque Market... les personnages non plus, tout concentrés qu'ils sont comme on peut l'être quand le désir d'achat et la raison s'affrontent.
RépondreSupprimerRegard vers l'objet, appréciateur, ou regard vers le ciel pour espérer le renfort d'un avis divin... un moment de grande incertitude, dont je me demande ce que nous en aurions pensé si le texte ne nous avait pas éclairé avec précision tant l'image laisse le prétexte de ces regards hors de notre portée...