Ajaccio,
février 2008
En septembre 1981, François F. et moi-même sommes partis de Paris pour aller à Varsovie en prenant le train qui, passant par Berlin avant de continuer jusqu'à Moscou, reliait encore directement ces deux villes. Les voitures aux destinations les plus lointaines étaient en tête du train et, la Gare (de l'Est ? du Nord ? j'ai oublié…) étant en cul-de-sac, il fallait marcher longtemps pour les rejoindre. Peu de voyageurs ce matin-là et l'embarras du choix pour le compartiment vide où s'installer : surprise alors d'être rejoints juste avant le départ par un homme seul, habillé d'un simple complet veston, avec une serviette d'employé de bureau pour tout bagage. Mais à notre même interrogation commune, partagée en silence, quant à cet étrange compagnon de voyage fut vite donnée une réponse lorsque, quelques dizaines de minutes plus tard, il descendit au premier arrêt qui était encore en grande banlieue (où exactement ? là encore, la mémoire me fait défaut…). Pourquoi en effet aller à son travail par un train local bondé alors qu'on peut faire le même trajet en toute sérénité, au seul prix d'un peu plus de marche à pied le long d'un quai tranquille ? Et puis qu'on peut peut-être aussi en profiter pour rêver qu'un jour on "oubliera" de descendre…
février 2008
En septembre 1981, François F. et moi-même sommes partis de Paris pour aller à Varsovie en prenant le train qui, passant par Berlin avant de continuer jusqu'à Moscou, reliait encore directement ces deux villes. Les voitures aux destinations les plus lointaines étaient en tête du train et, la Gare (de l'Est ? du Nord ? j'ai oublié…) étant en cul-de-sac, il fallait marcher longtemps pour les rejoindre. Peu de voyageurs ce matin-là et l'embarras du choix pour le compartiment vide où s'installer : surprise alors d'être rejoints juste avant le départ par un homme seul, habillé d'un simple complet veston, avec une serviette d'employé de bureau pour tout bagage. Mais à notre même interrogation commune, partagée en silence, quant à cet étrange compagnon de voyage fut vite donnée une réponse lorsque, quelques dizaines de minutes plus tard, il descendit au premier arrêt qui était encore en grande banlieue (où exactement ? là encore, la mémoire me fait défaut…). Pourquoi en effet aller à son travail par un train local bondé alors qu'on peut faire le même trajet en toute sérénité, au seul prix d'un peu plus de marche à pied le long d'un quai tranquille ? Et puis qu'on peut peut-être aussi en profiter pour rêver qu'un jour on "oubliera" de descendre…
Difficile de commenter une photo plutôt qu'une autre. Vraiment. Alors je choisis celle-ci, parce que le texte et la photo nous entraînent vers un même point de fuite. Fuir, faire fuir...Et aussi parce que j'espère un jour saisir par quel art vos silhouettes ne sont jamais "anecdotiques", mais au contraire "exactes".
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