Venice Beach, novembre 2008Parce qu'on est à deux pas d'Hollywood et que la lumière a un côté "nuit américaine", on pourrait croire un instant qu'un film se prépare et que le fauteuil est celui d'un réalisateur dont le nom serait inscrit sur l'arrière du dossier. Mais le pliant fatigué n'est que celui d'un vendeur de babioles qui, ayant replié son étal, s'apprête à passer la nuit sur place, gardant comme d'autres un bout de territoire sur l'avenue longeant la plage. Avenue qui, en moins d'une heure, aura troqué son effervescence bariolée de l'après-midi contre une tension sourde et pas très rassurante.
Cette photo n'évoque pas vraiment Venice pour moi, car j'ai bien connu cet endroit extraordinaire, très haut en couleur où j'ai vécu à peu près deux ans, une époque où l'on pouvait encore s'entendre dire "Hi beautifull flower"! Les nuits n'étaient déjà pas très rassurantes, mais il m'arrivait de prendre des bains de minuit parmi les pélicans... J'aurais encore beaucoup à raconter sur ce lieu! Mais les choses ont l'air d'avoir bien changé...
RépondreSupprimer@ Irène
RépondreSupprimerPeut-être les choses ont-elles changé, je n'ai pas d'éléments de comparaison. Ce qui m'a frappé ce jour-là, c'était à quel point l'Ocean Front Walk basculait vite à la tombée de la nuit lorsque tous les stores métalliques étaient baissés, passant d'une agitation bon enfant (boutiques de T-shirts et de posters, familles en promenade, spectacles de rue, terrains de sport animés, cafés bondés) à un "calme" sombre de petits groupes se faisant et se défaisant dans l'obscurité, de mini-altercations et d'ombres croisées qui sont visiblement "ailleurs", bref une ambiance dans laquelle on se sent vite déplacé. Et de ce qu'on m'en a dit localement ensuite, je ne pense pas que ce ne soit qu'une impression…
Je ne suis jamais allé à Venice, désolé, et il est probable que je n'y aille jamais.
RépondreSupprimerPatrick, ta photo est située, datée (je connais l'avantage/inconvénient de ce genre de renseignement) alors le premier commentaire fait état du sujet représenté, exclusivement. J'y suis allé, c'était comme ci, comme ça et encore je ne dis pas tout.
Maintenant est-ce que le commentaire s'adresse uniquement au texte...? On ne le sait pas, mais ce qui est sûr c'est que (la photo en soi, à elle seule, suffit-elle à "représenter" Venice Beach ?) pour moi il s'agit avant toute autre chose d'une photographie, que je "lis" sans y chercher de quelconques réminiscences personnelles parce que ce n'est pas le rôle de cette photographie. En effet vouloir retrouver dans la photo de quelqu'un la vision/impression que l'on a pu avoir soi-même à un autre moment est forcément désespéré... il n'y a que les cartes postales qui puissent éventuellement jouer ce rôle.
Objectivement donc, je te rejoins sur l'impression de "plateau" déserté, d'une scène (endroit) à l'abandon. La magie du cinéma se serait évanouie avec le jour... on n'entendrait plus que le ressac (hypothèse) de la mer et les rumeurs lointaines de la ville.
Je pense qu'en disant cela, je ne fais que dire quelques mots sur cette photographie qui me dit quelques choses à l'oreille...
A Alain,
RépondreSupprimerQui es-tu pour déterminer le rôle d'une photo!
Je ne faisais que dire quelques mots sur Venice (Noms de lieux) et ce que ce lieu évoquait pour moi, oui, je n'ai pas tout dit et personne ne m'empêchera de m'exprimer...
Patrick, je sais que ce n'est plus pareil et ne mets pas en doute tes propos! Je comprends parfaitement ce que tu voulais dire à propos de cette photo, mais rien que de lire ce nom Venice, m'a remis en mémoire cette époque et n'ai plus pensé à ta photo, sorry!
J'aime bien cette image et le texte qui va avec.
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