Las Vegas (Nevada), 2008
Je me souviens d'une fois, c'était à Minneapolis en 1993, lors d'un long trajet à pied dans une de ces "rues" couvertes qui, pour aider à passer l'hiver, se fraient leur passage dans une chaîne ininterrompue de centres commerciaux. Dans l'enclave obligée de cette ville transformée en galerie marchande, privatisant son espace public en une succession de boutiques clignotant de faux marbre et de néons, une géométrie stratifiée de niveaux superposés démultipliait ses perspectives réciproques au gré de trouées offertes par les escalators, en autant de tentations photographiques. Alors un arrêt, mais à peine le temps d'un œil au viseur et déjà l'arrivée d'un vigile à oreillette mettait un holà immédiat à toute velléité de cliché, comme s'il en allait de la sécurité nationale. Une autre fois, c'était dans la banlieue de Lyon. Le petit matin déployait un ciel chargé au-dessus des toits d'une usine désaffectée mais pas question d'en garder trace, une main dissuasive, surgie de nulle part, s'abattant sur mon épaule alors que j'allais déclencher. Et la même chose encore pour cette image d'un mur décrépi de Buenos Aires, provoquant (mais trop tard, la photo était prise...) la colère du propriétaire de la station-service d'en face, sur le parking de laquelle je m'étais engagé pour avoir davantage de recul.
Juste trois anecdotes en passant.
Pas de conclusion.
C'est vrai Patrick que tu t'obstines à photographier des sujets sensibles - l'exemple de la photo de Buenos Aires est patent - Le pire, s'il on pense qu'il y en a un, est que les personnages sur le deux roues, sans casques, ne savent peut-être pas que leur image est exposée à tous les regards.
RépondreSupprimerOn pourrait se grouper, à quelques uns et chaque fois qu'un incident - tu parles d'anecdotes, tu es bien bon ! - de cet ordre se produit, on ferait une photo-constat, dans le périmètre autorisé mais le plus proche et on la publierait. On pourrait se faire sponsoriser par la NSA par exemple ;-)
... si l'on...
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