Tokyo (Japon), novembre 2012
Si l'on pouvait remonter le temps de quelques secondes, on verrait ces deux-là un peu avant que leurs trajectoires ne se croisent, Au-delà de leur apparence qui les distingue irrémédiablement, on ne sait rien d'eux si ce n'est qu'ils semblent marcher d'un même pas lent et mécanique, bras parallèles au corps, et que derrière leurs yeux dirigés semblablement vers le sol, on devine des regards plus sûrement tournés vers l'intérieur, vers le monde inaccessible de leurs pensées — si différentes soient-elles.
Comme l'image ne nous dit rien de la vitesse à laquelle ils avancent, on ne saura pas si, se frôlant peut-être, ils ont eu à s'éviter, ou s'ils se sont seulement vus.
Cette image est en réalité un photogramme tant les corps sont dans le mouvement malgré la lenteur sous-jacente à l'action (plutôt japonais, peut-être ?). L'homme au bonnet, au bord du déséquilibre de sa situation et l'homme au costume dans la rigueur qui sied peut-être à sa fonction.
RépondreSupprimerL'idée, enfin une des idées du cinéma, le mouvement... et puis pour faire bonne mesure, en forme de clin d'œil, le temps de ce qui fut le croisement des trajectoire.
trajectoires avec un "s" !
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