Il y a quelques jours, cette jeune femme qui attendait à l'angle de la rue, blonde et fine silhouette vêtue de noir que le soleil encore bas éclairait comme un projecteur — les rayons glissant à l'exact parallèle des immeubles alignés sur le fond sombre desquels elle se détachait —, cette jeune femme donc m'évoquait instantanément ce à quoi pourrait ressembler A. dans peut-être dix ans, écho bouclé d'adolescence avec un rien de gravité nouvelle au coin des lèvres.
Quelques semaines auparavant, apparition en tons pastels au hasard d'un quai de gare, c'est S. que j'avais cru revoir, même mèche devant les yeux qu'il y a trente ans — à un poivre et sel près qui lui allait naturellement bien — et sans doute, si j'avais pu me rapprocher, la griffure émouvante de petites pattes d'oie au coin de ce regard de myope qu'elle fronçait en pinçant légèrement les lèvres.
Aujourd'hui, c'est Markus Hansen qui, en page V du Cahier d'été de Libération, nous relativise tout ça !
mardi 31 juillet 2012
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