mardi 23 février 2010

Cinéma, Cinémas (9)

Ciné Doré,
Madrid, octobre 2008

Je ne me souviens plus

1. Je ne me souviens plus de qui jouait Starsky dans “Starsky et Hutch”.
[…]
7. Je ne me souviens plus de comment finit “Lolita”.
[…]
23. Je ne me souviens plus du nom du squelette dans “Les disparus de Saint-Agil”.
[…]
36. Je ne me souviens plus du nom de la ville nouvelle où se passait “L’ami de mon amie”.
[…]
64. Je ne me souviens plus du titre d’un seul film où jouait Pauline Carton.
65. Je ne me souviens plus du nom du personnage que jouait Charlene Tilton dans “Dallas”.
[…]

Mais je me souviens

1. Mais je me souviens de la ritournelle du générique ("Starskyyyyy _et _Hutch") que je ne peux pas m'empêcher de chantonner lorsque je prononce ces deux noms.
[…]
7. Mais je me souviens que, dans une interview télévisée de Nabokov, il y avait un service à thé sur la table mais qu’en fait c’était de whisky que sa tasse était remplie (on raconta l’anecdote après sa mort).
[…]
23. Mais je me souviens que Mouloudji jouait dans le film.
[…]
36. Mais je me souviens que "Les nuits de la pleine lune" se passaient entre Marne-la-Vallée et Paris.
[…]
64. Mais je me souviens que Harry Max jouait le père de Jean Yanne dans "Nous ne vieillirons pas ensemble".
65. Mais je me souviens qu’on la surnommait “Naf-Naf”.
[…]

Fragments d'un texte non publié de 1995
(écrit donc avant Google, Wikipedia, IMDB, etc.)

11 commentaires:

  1. Starsky, c'était Paul Michael Glaser.
    Le reste, un peu trop pointu pour moi ;o)

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  2. Quel bel inventaire , façon Perec de la mémoire et de l'oubli dans ce monde qui nous a fait grandir.
    Et puisque ce sont des fragments, j'aimerai lire l'ensemble...

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  3. 7. je me souviens dans le générique, l'un des deux compères sautait d'un escalier de secours sur le toit d'une voiture et atterrissait sur ses fesses sans se faire mal, étonnant.

    23. Je me souviens qu'il y avait Charles Aznavour

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  4. peut-être que l'oubli partiel est l'outil indispensable de notre mémoire..
    bel inventaire.. oui, dommage que ce ne soit que des fragments ;)

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  5. Mes prédécesseurs se sont fort bien penché(e)s sur le texte... mais il y a aussi une photo. Et je me dis que ce n'est pas un hasard qe le texte soit celui-là... il me semble qu'il s'agit de photos de films anciens (même agrandie je n'en sais trop rien) indiquant que l'endroit serait spécialisée dans les films "historiques" permettant de revisiter l'histoire du cinéma et alors forcément... je me souviens/je me souviens pas.

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  6. Oui Alain, le Ciné Doré est une sorte de cinémathèque à la programmation pour part "historique". Cédric Févotte (qui m'a fait découvrir l'endroit et le connait mieux que moi) pourrait sûrement en dire davantage.

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  7. Je me souviens de ces petites vitrines déjà désuètes où l'on pouvait voir des photos extraites des films de la semaine.J'en connais encore deux à Paris, celle du Champo,et celle du Studio 28.Mais pour combien de temps encore?

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  8. Le Ciné Doré est en effet la salle de projection de la Filmoteca Española. C'est une très belle salle datant du début du XXe.

    http://www.mcu.es/cine/MC/FE/CineDore/Historia.html

    Puisque j'ai été dénoncé je me suis laissé tenter

    http://cedricfevotte.free.fr/photoblog/index.php?post/2010/03/Cin%C3%A9ma-cin%C3%A9ma-%283%29

    (c'était pour les Valseuses, en copie "d'époque" sous-titrée en espagnol, un de mes meilleurs moments de cinéma...)

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  9. Le commentaire de Alain, m’a poussé à agrandir la photo, je crois reconnaître le viaduc du Garabit (cantal) non loin de St Flour, lieu de vacances de mon enfance. Après quelques recherches, trois films y ont été tournés, Le Pont de Cassandra, L’Enfer, Un homme de trop, peut-être ce n’est pas ce viaduc, alors ce message n’aura pas lieu d’être.

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  10. Sur la photo à pleine résolution, on peut lire, de gauche à droite et de haut en bas :

    Gertrud (Carl Th. Dreyer, 1964)
    O dia do desespero (Manoel de Oliveira, 1992)
    La grande guerra (Mario Monicelli, 1959)
    O passado e o presente (Manoel de Oliveira, 1971)
    Amici miei (Mario Monicelli, 1975)
    L'armata brancaleone (Mario Monicelli, 1965)
    Frivolinas (Arturo Carballo, 1927)
    Risate di gioia (Mario Monicelli, 1960)
    I soliti ignoti (Mario Monicelli, 1958)
    O pintor e a cidade (Manoel de Oliveira, 1956)
    Non ou a va gloria de mandar (Manoel de Oliveira, 1990)
    L'armata brancaleone (Mario Monicelli, 1965)
    Toto e Carolina (Mario Monicelli, 1965)
    Toto cerca casa (Steno/Mario Monicelli, 1949)
    Toto cerca casa (Steno/Mario Monicelli, 1949)

    Donc (pour Bruno), Porto.

    Merci pour les commentaires :)

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  11. Donc c'est le Viaduc Dom Luis I sur le Douro, merci Patrick pour cette précision, j'ai pu aussi visionner quelques minutes du film "Le peintre et la ville".

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