vendredi 30 avril 2010

Glamour Girl


Trinity (TX), 15 mars 2010

Archétype de ville qui n'en est pas vraiment une, Trinity, Texas — qui compte quand même un peu plus de deux milliers d'âmes — se décline essentiellement en deux rues se croisant sous un imbroglio de feux suspendus et l'armature toute industrielle d'un réservoir-château d'eau. Lorsqu'on s'arrête à son "centre" en ce lundi matin désert, ni café ni kiosque à journaux en vue, juste une station-service, une laverie et une supérette comme horizons de rencontres possibles. Marchant seul le long d'une Robb St flanquée de quelques boutiques semblant pour la plupart abandonnées, on trouve dans le désordre un salon de beauté, un fitness center, une antique shop fermée dont le bric-à-brac n'est pour une fois pas étalé à même le trottoir — ce qui, en d'autres lieux, offre peut-être la seule chance que quelqu'un s'en saisisse —, des églises qui ressemblent à des banques et des banques qui ressemblent à des églises.
Et cette enseigne "Glamour Girl" incongrue, dont les portes closes ne permettront pas de savoir si l'offre en tient la promesse, ni à quoi rêvent les jeunes filles de Trinity, Texas...

1 commentaire:

  1. En découvrant "Glamour Girl", j'ai immédiatement entendu la musique du Paris Texas de Wim Wenders. J'aurais aimé marcher dans Trinity et saisir avec autant de finesse dans la simplicité l'atmosphère de cette ville. Oui, à quoi rêvent les jeunes filles de Trinity ?

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